Ville de Québec : des « prolongements » du tramway déjà envisagés

Les entreprises qui souhaitent construire les 19 km de tramway de Québec, entre Le Gendre et Charlesbourg, doivent le concevoir « pour permettre la mise en œuvre des futurs prolongements » du mégaprojet.

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C’est du moins ce qu’on peut lire dans un « Avis de marché » publié jeudi après-midi par la Caisse de dépôt et placement du Québec Infra (CDPQI) sur le système d’appel d’offres du gouvernement du Québec (SEAO).

Même si l’appel d’offres ne concerne que la portion de 19 km du tramway de 7,6 milliards de dollars, dont la réalisation a été confirmée lundi par le gouvernement Legault, les entreprises locales et internationales intéressées par cet immense marché en sont averties :

« À terme, le réseau pourrait être amené à évoluer en lien avec le Plan de la CITÉ pour intégrer ultérieurement de nouvelles antennes. Pour cela, le Projet doit être conçu pour permettre la mise en œuvre de ces futures extensions », peut-on lire.

En juin, le CDPQI a présenté son plan CITÉ de mobilité dans la grande région de Québec. Il s’agit d’un investissement totalisant 15,5 milliards de dollars sur 15 ans en trois phases. Pour le moment, le gouvernement du Québec a seulement confirmé la réalisation, d’ici 2033, du volet tramway de la 1re phase de ce plan.

Les entreprises intéressées par l’Avis ont jusqu’au 12 février 2025 pour manifester leur intérêt à participer à une séance d’information prévue le 19 février.

Conception-construction progressive

Dans le document de 19 pages, le CDPQI dit solliciter « l’intérêt d’entreprises ayant une expérience à la fois locale et internationale dans la construction de grandes infrastructures et dans la construction de systèmes de transport de type tramway en milieu urbain ».

Il a été ajouté que le document « s’adresse à toute partie intéressée par la réalisation du Projet, laquelle réalisation sera réalisée selon un processus de conception-construction progressive (CCP) en ce qui concerne les aspects des ouvrages et des systèmes de génie civil ».

Jeudi en fin d’après-midi, dans une courte entrevue accordée à TVA, le maire de Québec, Bruno Marchand, se réjouissait de constater que la CDPQI «travaillait déjà sur le long terme».

C’est à ses yeux une preuve supplémentaire du « sérieux » du Fonds. «Nous prenons au sérieux ce projet visant à couvrir toute la ville, à couvrir la partie nord de la ville et à répondre aux besoins des citoyens de toute la ville», a-t-il ajouté tout en prévenant que ce serait au gouvernement du Québec de se prononcer sur les phases ultérieures du plan CITÉ.

29 gares

Dans sa présentation du projet, la CDPQI rappelle que le futur service de transport collectif structurant pour la ville de Québec est long de 19 km et qu’il relie les secteurs Le Gendre, Sainte-Foy, l’Université Laval, la colline Parlementaire, Saint-Roch et Charlesbourg.

« Il est composé de 27 stations de surface et de 2 stations souterraines, réparties en moyenne à environ 700 mètres les unes des autres. Le tracé s’effectue principalement au sol et comprend une portion de tunnel d’environ 2 km permettant de créer un lien entre la Haute-Ville et la Basse-Ville sous la Colline parlementaire.

Au sujet du matériel roulant, nous disons qu’il faut « une flotte d’environ 30 voitures avec une technologie d’alimentation hybride, soit par ligne aérienne de contact, soit par énergie embarquée selon la position sur le réseau ». La longueur du train doit être de 35 à 40 mètres et la capacité est de 250 passagers par train.

La mise en service du tramway est prévue pour 2033. Dans l’Avis de marché, la CDPQI publie également un tableau détaillant les étapes à venir (voir image ci-dessous).