Les prix de l’eau et de l’assainissement vont augmenter en 2025 dans la région de Quimperlé. Il y a plusieurs explications à cela. Il y a la volonté d’une convergence des prix de l’eau, pour 2029, dans les seize communes. Concernant l’assainissement, toujours pour 2029, les tarifs seront identiques dans treize communes et différents pour les trois communes littorales (Moëlan-sur-Mer, Clohars-Carnoët et Riec-sur-Bélon). Il y a ensuite l’inflation, estimée à plus 2 %. Et les travaux qui doivent être financés.
Concrètement, le prix de l’eau augmente de 3 % et celui de l’assainissement de 5 %. Pour l’eau, nous avons 46 millions d’investissements lourds à prévoir dans les dix prochaines années, pour un service de qualité. Nous envisageons toujours la mise en place d’une tarification sociale en 2024. Ce ne sera pas le cas. Une solution alternative pourrait être mise en place en 2025
a expliqué Daniel Hanocq, vice-président responsable de ces deux domaines.
Protéger Put
On parlait encore d’eau jeudi soir. Quand Danièle Kha, vice-présidente, chargée entre autres de l’environnement, a annoncé la création d’une ZAES (Zone à enjeux sanitaires) pour Laïta. Une telle zone de protection existe déjà dans l’Aven et le tour du Bélon viendra bientôt.
Déjà déclassée en zone B, du fait de sa vulnérabilité conchylicole, Laïta sera encore déclassée en zone C, malgré les améliorations visant à réduire la contamination microbiologique. Des alertes de niveaux 0, 1 et 2 sont émises régulièrement. L’entreprise conchylicole qui y est basée est impactée. Le déclassement de l’anse Stervilin en zone C et bientôt le déclassement en C de la Laïta en aval supprime la possibilité, pour l’entreprise, de produire dans l’anse Stervilin et de diversifier sa production dans la Laïta.
Différentes causes
Les causes : assainissement non conforme et non collectif ; un assainissement collectif parfois défectueux qui provoque des débordements ; cultures et pâturages à proximité des cours d’eau ; effluents d’élevage et épandage ; navigation de plaisance; les chemins empruntés par le bétail, à proximité des cours d’eau du Quinquis, du Dourdu, du Saint-Julien et du Frout ; équitation, accès aux chiens sur les plages ; les parkings à proximité de ces ruisseaux et Laïta pour les camping-cars.
D’où l’intérêt de créer ce ZAES. Les préfets du Finistère et du Morbihan seront contactés pour sa mise en œuvre. Il y a une urgence, car réduire les risques de débordement des réseaux de collecte ; instaurer une réglementation restreignant l’accès au port de Guidel et aux mouillages de la Laïta, pour les bateaux non équipés de citernes à eaux noires ; réduire les transferts de contaminants fécaux provenant des exploitations agricoles; sensibiliser les usagers concernés par les activités de loisirs, etc.