Les bureaux de vote en France ouvrent ce dimanche à 8 heures du matin pour le premier tour d’une élection qui s’annonce déjà historique. Trois semaines seulement après la vertigineuse dissolution décidée par le président Emmanuel Macron, l’heure des premiers enseignements approche, avant le second tour le 7 juillet.
Quelque 49 millions d’électeurs français sont appelés à renouveler l’ensemble de l’Assemblée nationalesoit 577 députés, lors de deux tours, ce dimanche et le 7 juillet, qui pourraient bouleverser durablement l’horizon politique. Les sondeurs et les politiques s’attendent à une très forte hausse de la participation par rapport aux législatives de 2022, pour lesquelles 47,51% des électeurs s’étaient déplacés.
Cette fois, elle pourrait atteindre les deux tiers des inscrits. Un regain d’intérêt au niveau national dû en partie aux conséquences potentiellement historiques de ces élections législatives, qui pour la première fois depuis 1997 ne seront pas alignées sur l’élection présidentielle..
À la fin du deuxième tour, L’extrême droite, si elle obtient la majorité absolue, pourrait gouverner la France pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale.. Signe de la forte mobilisation attendue les 30 juin et 7 juillet : le nombre de proxys s’est envolé pour dépasser les 2,6 millions entre le 10 et le 28 juin, soit quatre fois plus qu’en 2022.
Les derniers sondages publiés avant la fin de la campagne vendredi à minuit créditent le camp d’extrême droite de 35 à 36,5% des voix. L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire est donnée autour de 27,5-29% des voix, tandis que le camp macroniste serait relégué autour de 20,5-21% des voix.
Selon certains sondages, qu’il faut prendre avec précaution en raison de la complexité du vote, l’obtention d’une majorité absolue (289 députés au moins) est possible pour le Rassemblement national et ses alliés.
Les premiers résultats sont attendus dès 20 heures ce dimanche. Le président Emmanuel Macron a convoqué des élections anticipées en annonçant la dissolution de l’Assemblée le 9 juin, au soir de la victoire de l’extrême droite aux élections européennes.
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