Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al Maghrib. Crédit : DR
Le Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, a souligné l’importance cruciale de la préparation et de l’encadrement des très petites, petites et moyennes entreprises (PME) avant d’envisager la transition vers la nouvelle phase de la réforme du régime de change flexible.
« Bien que plusieurs conditions préalables soient favorables comme l’équilibre budgétaire et le niveau des réserves de change, les opérateurs économiques, notamment les PME, ne sont pas prêts à cette transition », a souligné Jouahri lors d’un point de presse tenu à l’issue de la deuxième réunion trimestrielle du Conseil du BAM au titre de l’année 2024.
Dans ce sens, il a expliqué que la transition vers un régime de change flexible implique des ajustements fréquents du taux directeur de la banque centrale pour défendre la monnaie nationale, ce qui affectera directement les taux d’intérêt appliqués par les banques aux PME et autres clients.
Ces opérateurs ne sont pas encore prêts à recalculer les coûts et à ajuster les prix en conséquence, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’impact potentiel sur leur compétitivité, a-t-il poursuivi, notant que les politiques de soutien à certaines catégories d’entreprises sont en train d’être renforcées pour faciliter cette transition.
« Il est crucial que les opérateurs économiques soient capables de s’adapter à ces changements. » a-t-il conclu.
