Enquête ouverte pour tentative de meurtre sur quatre policiers – .

Enquête ouverte pour tentative de meurtre sur quatre policiers – .
Enquête ouverte pour tentative de meurtre sur quatre policiers – .

Une enquête a été ouverte ce samedi 29 juin 2024 pour tentative d’homicide volontaire contre une personne dépositaire de l’autorité publique, à savoir quatre policiers du Bac (brigade anticriminalité). Des actes commis le 16 mai, à Nouméa, qui ont conduit à l’éloignement de trois personnes mises en examen.

Ce jour-là, vers 16h30, dans un contexte de « violences très intenses », indique le Parquet, quatre policiers appartenant à la Bac ont circulé dans le quartier de Rivière-Salée, à la recherche d’un véhicule susceptible d’être impliqué dans le pillage de l’armurerie Ballande, dans le secteur de Ducos.

Gilet tactique de police volé

En arrivant rue Colardeau, les policiers ont aperçu un groupe d’individus, dont un homme portant une veste tactique de police provenant d’un précédent vol. Lorsque la police a aperçu l’homme, craignant qu’il ne soit arrêté, il s’est enfui vers les immeubles où la police l’a perdu de vue.

Poursuivant sa mission, l’équipage de la BAC a ensuite été appelé en renfort pour interpeller les auteurs des vols. Alors que le véhicule de police passait devant le groupe d’individus situé rue Colardeau, un homme portant un gilet tactique est apparu et a tiré avec un fusil de chasse en direction du véhicule de police, a indiqué le procureur de la République, Yves Dupas, avant de préciser que le conducteur et le policier assis à l’arrière ont été blessés au visage.

« Malgré ses blessures, le conducteur a réussi à poursuivre sa route mais il s’est engagé dans une rue bloquée par des barrages routiers, ce qui l’a obligé à faire marche arrière », continues Yves Dupas. Au cours de cette manœuvre, le véhicule de police a subi un deuxième tir qui a atteint cette fois le policier placé à l’arrière du véhicule, très grièvement blessé à la cuisse.

Évacuation vers le Médipôle par hélicoptère

Le chauffeur s’est ensuite rendu avenue Bonaparte où des renforts l’ont mis en protection, tout en prodiguant les premiers soins aux blessés jusqu’à l’arrivée d’un hélicoptère pour les transporter au Médipôle.

Il ressort des conclusions médicales que les blessures graves des policiers étaient compatibles avec l’utilisation d’une arme à feu par un tiers. « Le conducteur, un gardien de la paix, touché par le premier coup de feu, présentait de multiples impacts balistiques aux deux yeux, avec présence d’éclats métalliques au visage et à l’épaule justifiant une incapacité totale de travail de 21 jours, sous réserve d’éventuelles complications, et avec invalidité permanente possibleexplique le procureur de la République. Le passager arrière gauche, brigadier, touché par le premier coup de feu, a également été touché aux yeux et au visage ainsi qu’à l’index gauche, justifiant une incapacité totale de travail de 21 jours, avec incapacité permanente pour perte de l’usage de son œil droit. Le passager, arrière droit, garde de la paix, touché par le deuxième coup de feu, à la cuisse avec fracture osseuse, ayant provoqué une perte de connaissance et opéré en urgence, justifiant une incapacité totale de travail de 45 jours, avec possible incapacité permanente.

12 personnes arrêtées

Les investigations menées par la police judiciaire territoriale de Nouméa ont abouti à l’interpellation, dès le 26, de 12 personnes qui composaient le groupe d’individus de la rue Colardeau. Les multiples actes d’enquête, à savoir les auditions de témoins, le recours à la police technique et scientifique et les observations sur les lieux, ont permis de déterminer la participation présumée à cette tentative d’assassinat des policiers de trois individus : le tireur et son complice ainsi comme un troisième qui avait caché l’arme du crime, retrouvée lors d’une perquisition.

Lors de sa garde à vue, le tireur présumé, un homme de 26 ans résidant à Nouméa, a reconnu avoir fait usage de son arme, un fusil de chasse, à deux reprises sur les policiers de la BAC au passage de leur véhicule. Il se trouvait depuis 7 heures du matin au barrage des « casseurs », où un autre individu lui avait demandé d’aller récupérer le fusil à l’approche du véhicule de police. Il a indiqué avoir pointé son fusil de calibre 25-06 muni d’une lunette vers le véhicule.

Il est mis en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique et placé en détention provisoire, une décision conforme aux réquisitions du parquet et à la demande du juge d’instruction.

Le complice du tireur, un homme de 23 ans habitant Nouméa, est présenté par plusieurs témoins comme étant « très actif et agressif » au barrage et déterminé à accroître la tension en répétant sans cesse des tirs sur les forces de l’ordre. Il est désigné comme l’instigateur présumé de la tentative d’assassinat des policiers, au vu des instructions qu’il a données au tireur. Il est mis en examen pour complicité d’incitation à tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique et placé en détention provisoire.

Peine à perpétuité

Le troisième accusé, frère du tireur, est poursuivi pour dissimulation d’indices d’un crime ou d’un délit, en dissimulant le fusil à lunette utilisé lors de la tentative de meurtre. Il est placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction.

« Dans cette procédure caractérisant une intention criminelle poussée à l’extrême au détriment des forces de sécurité intérieure, les deux personnes mises en examen encourent la peine maximale de réclusion criminelle à perpétuité »concludes Yves Dupas.

 
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