Les Etats-Unis craignent un soutien accru de la Russie à « l’axe de la résistance » en cas de guerre au Liban – .

Les Etats-Unis craignent un soutien accru de la Russie à « l’axe de la résistance » en cas de guerre au Liban – .
Les Etats-Unis craignent un soutien accru de la Russie à « l’axe de la résistance » en cas de guerre au Liban – .

Les services de renseignement américains ont estimé que le risque d’une offensive israélienne de grande ampleur au Liban pourrait renforcer l’alliance entre la Russie et « l’axe de résistance » pro-iranien dans la région, notamment la coopération militaire entre Téhéran et Moscou, selon les informations du site Middle East Eye (MEE).

Le 29 juin, l’Iran a averti Israël que tous les membres de « l’axe de la résistance » pourraient se mobiliser si le Hezbollah faisait face à une offensive israélienne de grande envergure au Liban. La mission iranienne auprès de l’ONU à New York a indiqué plus tard, dans un message posté sur X le même jour, que le pays considérait « la propagande du régime sioniste concernant son intention d’attaquer le Liban » comme faisant partie d’une « guerre psychologique » et a averti Tel-Aviv que « tous les membres de l’axe de la résistance », qui comprend l’Iran et ses alliés régionaux, pourraient se mobiliser s’il lançait une offensive « de grande envergure » contre le Hezbollah au Liban.

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Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré le 27 juin, après une visite à Washington, qu’Israël ne voulait pas entrer en conflit armé avec le Hezbollah sur le territoire libanais, mais que si cela devait arriver, l’armée israélienne avait « la capacité de ramener le Liban à l’âge de pierre ».

Relations militaires entre l’Iran et la Russie

William Usher, un haut responsable de la CIA spécialisé dans le Moyen-Orient, a déclaré à Middle East Eye que « Si Israël attaque le Liban, cela conduirait probablement à un renforcement des relations militaires entre l’Iran et la Russie, ce qui aiderait le Hezbollah à se défendre. »

Patrick Theros, ancien ambassadeur des Etats-Unis au Qatar, a déclaré à MEE que si les Etats-Unis soutenaient une attaque israélienne contre le Hezbollah, comme ils l’ont signalé, cela pourrait conduire à une intervention russe. M. Theros a également déclaré que si Israël attaquait le Hezbollah, ce serait une erreur, et que si les Etats-Unis soutenaient l’attaque, la Russie interviendrait. Il a également réitéré que les Russes pourraient approvisionner clandestinement les rebelles houthis yéménites par l’intermédiaire des Iraniens ou fournir davantage de renseignements. Ce soutien à la « résistance » pourrait inclure l’envoi de missiles antinavires aux Houthis, ce que le président russe Vladimir Poutine envisage, poursuit MEE.

Pour Fabian Hinz, expert en balistique à l’Institut international d’études stratégiques contacté par MEE, l’offre et la demande entre la Russie et les Houthis « matchent ». Les Houthis, qui attaquent depuis novembre 2023 des navires marchands en mer Rouge en soutien à Gaza, utilisent généralement des drones et des missiles balistiques pour attaquer les navires internationaux. Leur arsenal de missiles comprend jusqu’à présent des modèles de fabrication iranienne et la Russie pourrait leur fournir, selon M. Hinz, le missile antinavire supersonique « KH-31 ». Dans ce contexte, une rencontre a eu lieu en janvier au Kremlin entre le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov et une délégation houthiste.

La Russie est alliée de l’Iran, ennemi des Etats-Unis depuis l’avènement de la République islamique en 1979. Elle est également proche du Hezbollah, avec qui elle combat en Syrie aux côtés du régime du président Bachar al-Assad. Selon un article du le journal Wall Street daté de novembre 2023Les mercenaires paramilitaires russes de Wagner prévoyaient de fournir des systèmes de défense aérienne au Hezbollah.

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Ce soutien russe aux Houthis est également perçu par un commandant à la retraite du CentCom, le général Frank McKenzie, interrogé par MEE, comme une « revanche » contre les intérêts américains en mer Rouge, face à ce que Moscou perçoit comme une responsabilité américaine dans les attaques ukrainiennes contre des navires russes en mer Noire.

Selon certains experts, la Russie voit dans la guerre au Moyen-Orient une opportunité d’imposer de nouveaux défis au gouvernement américain de Joe Biden en raison de son soutien à l’Ukraine. La Russie compte aussi sur les États du Golfe riches en hydrocarbures pour démontrer qu’elle n’est pas isolée sur la scène internationale, avec notamment une alliance russo-saoudienne forte et un soutien à l’entrée de l’Arabie saoudite dans les BRICS. L’alliance russo-saoudienne s’intensifie avec le partenariat énergétique OPEP+. Cependant, les liens entre la Russie et l’Iran figurent parmi les points de friction entre Riyad et Moscou.

Les services de renseignements américains ont estimé que le risque d’une offensive israélienne de grande ampleur au Liban pourrait renforcer l’alliance entre la Russie et « l’axe de résistance » pro-iranien dans la région, notamment la coopération militaire entre Téhéran et Moscou, selon les informations du site Middle East Eye (MEE). Le 29 juin, l’Iran a averti…

 
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