Des passionnées de tricot proposent des créations aux résidents d’un Ehpad de la Creuse pour les stimuler

C’était Noël avant l’heure pour les résidents de l’Ehpad d’Azérables (Creuse). Ce mercredi 20 novembre, seize personnes âgées atteintes de maladies neurodégénératives comme Alzheimer ont reçu des manchons sensoriels : des tubes de tissu doux à l’intérieur, composés de plusieurs matières à l’extérieur. Ces objets permettront aux résidents de stimuler leurs sens et les apaiser.

“Je trouve que c’est magnifique”s’exclame Colette, une des pensionnaires de l’Ehpad des Azérables. Cette femme touche une des manches sensorielles confectionnées par les passionnées du tricot « Les petites mains drabléziennes ». A l’origine de ce projet, il y a Laurine, une des membres du groupe : “L’idée vient de Grande-Bretagne où une psychologue a remarqué chez sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer que toucher plusieurs matériaux la calmait.” Les petites mains drabléziennes ont lancé un appel aux dons pour récolter divers tissus, fils, boutons, etc. Le tout est solidement accroché pour assurer la sécurité des résidents.

Au contact de ces créations, les visages des habitants s’illuminent, ce qui fait que Patrick « très ému ». Il est le coordinateur de la vie sociale de l’établissement. “Voir que certains résidents réservés, anxieux ont le sourire et veulent toucher, c’est génial.” La réaction des personnes âgées touche aussi Corinne, une des tricoteuses : « Ce sont nos aînés, il faut les gâter ! »

Une création pour apaiser les habitants

Ces créations présentent un réel intérêt pour les résidents souffrant de maladies neurodégénératives selon la psychomotricienne Bérénice Stringari. « Ces gens ont une sensibilité différente. Les mots ont parfois perdu leur sens alors le sensoriel facilite la communication avec eux. Ce professionnel y voit également un autre avantage : « Au lieu d’errer sans but, cela permet aux patients de se recentrer sur une activité, de se détendre, de retrouver des sensations agréables. »

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Parmi les 57 autres résidents de l’Ehpad des Azerables, non touchés par une maladie neurodégénérative, certains ont demandé leur copie. Les petites mains drabléziennes ont promis de les leur fabriquer.