Avec 36% d’intentions de vote, le Rassemblement national arriverait en première position au premier tour des élections législatives, selon notre sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche. Le Nouveau Front Populaire et la coalition présidentielle sont loin derrière.
A une semaine du premier tour des élections législatives, la campagne officielle bat son plein. Sur les 4 011 candidats, seuls 577 seront élus à l’Assemblée nationale. Ces élections, qui auront lieu les 30 juin et 7 juilletpourrait conduire à une large victoire du Rassemblement national, selon notre nouveau sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche publié ce samedi 22 juin.
Avec 36% d’intentions de vote, le Rassemblement national (et ses alliés) pourraient envoyer entre 250 et 280 députés à l’Assemblée nationale, alors que la majorité absolue est de 289. Résultat qui imposerait la cohabitation à Emmanuel Macronen théorie avec le leader du parti politique arrivé en tête aux élections législatives.
L’hypothèse serait qu’il s’agisse de Jordan Bardella, président du RN. Pourtant, le 18 juin, il a expliqué qu’il refuserait d’être nommé à Matignon sans majorité absolue. Une position, selon notre sondage Elabe pour BFMTV et La Tribune Dimanche, avec laquelle 58% des Français sont d’accord.
L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire, qui recueille 27% des intentions de vote, deviendrait la première formation d’opposition, avec entre 150 et 170 sièges. Le camp présidentiel « Ensemble » (à 20 %) conserverait entre 90 et 110 sièges (contre 245 aujourd’hui). Soit une perte nette de 130 à 150 sièges par rapport aux députés Renaissance sortants.
La « chaîne historique » Les Républicains (10 % des intentions de vote) opposée à l’alliance avec le Rassemblement national (RN), pourrait conserver entre 35 et 45 sièges (contre 62 aujourd’hui). Les autres forces politiques (diverses, régionalistes, etc.), entre 10 et 12 sièges.
Les autres candidats ne dépassent pas 2%. Les dissidents de gauche, en rupture avec le Nouveau Front Populaire (NFP), récolteraient 2 %. Viennent ensuite les candidats de la Reconquête, et ceux qualifiés de « divers », chacun à 1,5 %, puis ceux de l’extrême gauche (1 %). Les dissidents du camp présidentiel et les autres candidats souverainistes ferment la marche, chacun avec 0,5% des intentions de vote.
Une participation en nette hausse
L’intention de voter les 30 juin et 7 juillet progresse. 60% (+3 points depuis le 12 juin) des personnes inscrites sur les listes électorales se disent “tout à fait certaines d’aller voter”, et 11% y envisagent “sérieusement”. Un niveau nettement supérieur à celui mesuré lors des élections législatives de 2022, sur une période comparable (57%, soit +14 points).
Le niveau de participation attendu dépasse les 80% entre les différents électorats européens. Ils sont 91% parmi les électeurs de Valérie Hayer (Renaissance), 88% parmi les électeurs de gauche (PS, EELV, LFI, PCF), 85% pour Reconquête, 84% pour Jordan Bardella (RN), et 83% parmi les électeurs de François-Xavier Bellamy (LR).
C’est chez les 18-24 ans que l’intention de voter croît le plus. 71% d’entre eux sont « tout à fait certains d’aller voter », ou « y réfléchissent sérieusement » (+16 par rapport au 12 juin). A une semaine du premier tour, les moins mobilisés semblent être les 25-34 ans avec 55%. Ils sont 80% parmi les 65 ans et plus.
Le niveau estimé de participation attendue des électeurs au premier tour de la dernière élection présidentielle est également en augmentation. Hausse notable chez les électeurs de Yannick Jadot (+12), Valérie Pécresse (+10), et Éric Zemmour (+8). On observe cependant un léger recul chez les électeurs d’Emmanuel Macron (-2, à 79%).
Échantillon de 2 002 personnes, représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1 870 inscrits sur les listes électorales. Enquête Internet du 19 au 21 juin 2024.
La représentativité de l’échantillon a été assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, région de résidence et catégorie d’aire urbaine.
Pour les questions d’intention de vote, elles ont été réalisées en fonction de l’offre électorale réelle dans chaque circonscription (à l’exception des codes postaux concernés par plusieurs circonscriptions, soit près de 15% des répondants, dans ce cas une offre électorale standard a été administrée).
Marge d’erreur comprise entre 1,0 et 2,6 points de pourcentage.
