“Il s’agit véritablement d’un engin massif, destiné à faire tomber la mosquée entière”, a indiqué vendredi soir l’agence onusienne, interrogée par l’AFP.
Mais “la situation est totalement sous contrôle, il n’y a aucun risque pour la population environnante et les engins explosifs devraient être démantelés dans les prochains jours”.
La mosquée et son minaret du XIIe siècle ont été détruits en juin 2017. L’armée irakienne, sur le point de reprendre tout Mossoul, a accusé l’EI d’y avoir placé des explosifs.
La découverte des “cinq engins non explosés” a eu lieu mardi, “à l’intérieur du mur sud de la salle de prière”, a précisé l’UNESCO.
« L’un d’eux a été désamorcé, mais les quatre autres sont connectés et n’ont pas encore été désamorcés à ce stade », a ajouté l’organisation.
Interrogé par l’AFP, le général Tahseen Al Khafaji, porte-parole du commandement des opérations conjointes des forces de sécurité irakiennes, a confirmé la découverte de « plusieurs engins explosifs de l’EI dans la mosquée al-Nouri ».
“Les experts en déminage de la province de Ninive ont fait appel à leurs collègues du ministère de la Défense, en raison de la complexité de fabrication” des bombes, a-t-il souligné.
Par mesure de sécurité, les travaux ont été suspendus jusqu’à ce que les bombes soient désamorcées.
Les explosifs ont été découverts alors que des équipes sondaient le mur en prévision des travaux de démantèlement et de reconstruction du Mihrab, la niche indiquant la direction de La Mecque.
« Le mur avait été démantelé. L’Etat islamique a placé les explosifs et remonté le mur, jusqu’à terminer », selon l’UNESCO.
