Israël et le Hamas en guerre, jour 207

Israël et le Hamas en guerre, jour 207
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Les pays médiateurs espèrent mardi une pause dans la guerre qui fait rage depuis près de sept mois entre Israël et le Hamas, en attendant une réponse du mouvement islamiste à un projet de trêve de 40 jours assorti à la libération des otages retenus dans la bande de Gaza. .


Publié à 6h15

Mis à jour à 9h04

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, attendu mardi en Israël après une escale en Jordanie, a dit lundi “espérer” une réponse favorable du Hamas à une proposition qu’il a qualifiée d'”extraordinairement généreuse de la part d’Israël”.

Selon le chef de la diplomatie britannique, David Cameron, cette offre comprend un cessez-le-feu de 40 jours, associé à la libération de « milliers de prisonniers palestiniens » détenus par Israël, en échange de la libération des otages enlevés le jour de l’attaque sanglante. menée par le Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.

Cette proposition fait suite à des mois d’impasse dans les négociations indirectes visant à établir une nouvelle trêve dans le territoire palestinien.

Fin novembre, une première trêve d’une semaine a permis la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.

“Aussi vite que possible”

Après une réunion lundi au Caire avec des représentants de l’Egypte et du Qatar, deux des pays médiateurs avec les Etats-Unis, une délégation du Hamas est rentrée à Doha et devrait donner sa réponse “le plus rapidement possible”, a déclaré le responsable du Hamas à l’AFP. une Source proche du mouvement.

Selon le site Al-Qahera News, proche des renseignements égyptiens, la délégation du Hamas « reviendra avec une réponse écrite à la proposition de trêve ».

Le président américain Joe Biden a de son côté demandé aux dirigeants du Qatar et de l’Égypte de « faire tout leur possible » pour obtenir la libération des otages du Hamas, « car c’est le seul obstacle à un cessez-le-feu immédiat ».

Mardi, des frappes aériennes ont visé Rafah, ville transformée en immense camp de réfugiés à l’extrémité sud de la bande de Gaza, ainsi que la ville voisine de Khan Younes et la ville de Gaza au nord, selon un correspondant de l’AFP.

Dans la ville de Gaza, la Défense civile a déclaré avoir récupéré six corps après un bombardement du quartier d’Al-Amal. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 47 personnes ont été tuées en 24 heures sur tout le territoire.

L’armée a annoncé lundi avoir mené des frappes aériennes sur des « cibles terroristes » dans le centre de la bande de Gaza, où les troupes terrestres ont également été la cible de tirs suivis d’une riposte aérienne.

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, faisant 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

Plus de 250 personnes ont été kidnappées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël s’est engagé à anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste, au même titre que les États-Unis et l’Union européenne.

Son armée a lancé une offensive qui a jusqu’à présent tué 34 535 personnes, pour la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dévasté ce petit territoire et provoqué un déplacement massif de population.

Le Hamas réclame notamment un cessez-le-feu permanent avant tout accord sur la libération des otages, ce qu’Israël a toujours refusé.

Les revendications du mouvement islamiste portent également sur « un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d’échange qui efface toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes ». “, a déclaré lundi à l’AFP l’un des négociateurs, Zaher Jabareen.

« Une trêve durable »

Antony Blinken, qui en est à sa septième tournée au Moyen-Orient depuis le début de la guerre, doit discuter mardi en Jordanie des moyens d’augmenter l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, assiégée par Israël et menacée de famine.

L’aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes principalement d’Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante compte tenu des immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis.

Les États-Unis font pression sur Israël pour qu’il facilite l’entrée de l’aide par route et ont également commencé à construire un port flottant au large de la côte de Gaza, destiné à accueillir les marchandises arrivant par bateau.

Antony Blinken a également réitéré lundi l’opposition de son pays à une offensive israélienne sur la ville de Rafah, qui abrite près d’un million et demi de Palestiniens dans des conditions sanitaires catastrophiques.

Après avoir enduré le froid de l’hiver, les familles déplacées souffrent désormais de la chaleur croissante, sans eau courante et menacées par la propagation des maladies.

« L’eau que nous buvons est chaude », témoigne Ranine Aouni al-Arian, une mère. “Les enfants ne supportent plus la chaleur et les piqûres de mouches et de moustiques”, a-t-elle ajouté.

“Nous demandons au monde entier d’appeler à une trêve durable, cela suffit”, a déclaré lundi un Palestinien, Abou Taha, qui veillait sur ses proches tués à l’hôpital al-Najjar de Rafah.

Malgré la désapprobation de nombreuses capitales et organisations humanitaires, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme qu’une offensive sur Rafah, où sont regroupés selon Israël quatre bataillons du Hamas, est nécessaire pour vaincre le mouvement islamiste et libérer les otages.

 
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