Par Thomas Rideau
Publié le
15 mars 24 à 19h01
En l’espace d’un mois, ils ont multiplié les faits de grande gravité. Quatre jeunes (dont deux mineurs) sont soupçonnés d’avoir jeté des pierresou encore des blocs de béton, sur les voitures circulant sur l’autoroute A150 près de Rouen (Seine-Maritime), durant les mois de février et mars 2024.
“J’aurais pu mourir”
«J’aurais pu mourir», raconte l’une des victimes encore sous le choc. 30 jours d’ITT (interruption temporaire du travail). Alors qu’elle roulait vers 20 heures et qu’il faisait noir, elle a heurté « un gros bloc de béton. Je me suis retourné et, heureusement, j’ai pu sortir de la voiture. J’aurais pu mourir. » Elle a une blessure au dosau niveau du genou et porte encore les marques de la ceinture de sécurité.
Une autre victime touchée un bloc de béton de 50 kilos selon la pesée de la police. D’autres victimes ont été touchées par des pierres plus petites, capables de traverser les pare-brise.
24 victimes et accidents graves
Ce vendredi 15 mars 2024, deux hommes âgés de 18 ans ont été présentés en comparution immédiate. Tandis que les deux mineurs ont comparu devant le juge des enfants pour mise en examen.
Positionné dans le secteur municipal de Mesnil Panneville, Barentin ou encore Bouville, les quatre personnes inconscientes ont conduit à « un certain nombre d’accidents d’une certaine gravité ». On déplore également pas moins de 24 victimes au total.
Un mode opératoire identique à chaque fois
Dans un communiqué, le parquet et la gendarmerie détaillent les faits : « à chaque fois, les auteurs des faits ont utilisé le même mode opératoire : ils se sont postés sur les ponts surplombant l’autoroute A150 et jeta de grosses pierres sur les véhicules circulant sur l’autoroute générant un grave danger. »
Devant le tribunal, les deux adultes ont demandé du temps pour préparer leur défense. Les deux prévenus seront donc jugés d’ici quelques semaines devant le tribunal correctionnel.
“L’extrême gravité des faits”
Le ministère public demande, sans surprise, le placement en détention provisoire des deux prévenus, estimant que compte tenu de l’absence d’interrogatoire de la part du prévenu et de « l’extrême gravité des faits », il estime que risque de reprise de l’infraction est important.
Du côté de la défense, si les avocats des prévenus s’accordent sur « l’extrême gravité des faits » qui sont reprochés à leurs clients, ils rappellent que leurs clients sont des « jeunes majeurs inconnus de la justice » et qu’ils présentent des garanties de représentation suffisantes. justice et demander le placement sous contrôle judiciaire ou assigné à résidence sous surveillance électronique.
Le tribunal examinera cette affaire « exceptionnelle » le 5 avril prochain. En attendant l’audience, il ordonne le placement des deux majeurs sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact et de sortir de leur domicile entre 19 heures et 7 heures du matin. Les mineurs ont été mis en examen et se sont vu imposer un couvre-feu par le juge des enfants.
Avec Frédéric Bernard, Julien Bouteiller
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