“Gilles Marcuzzo, un grand homme que nous pleurons tous”, confie un de ses proches

“Gilles Marcuzzo, un grand homme que nous pleurons tous”, confie un de ses proches
“Gilles Marcuzzo, un grand homme que nous pleurons tous”, confie un de ses proches

l’essentiel
Gilles Marcuzzo, 58 ans, a été poignardé à mort par sa compagne à Pujols, samedi 28 décembre. Correspondant de presse de notre quotidien et proche de la victime depuis de nombreuses années, Alain Lachaux est revenu avec émotion sur la disparition tragique de son ami.

Nous avons appelé cela « la confusion ou les blagues et astuces de Marcu ». Gilles, notre Gillou, était de cette race d’enfants joyeux et rieurs, toujours prêts à s’enthousiasmer pour tout ou rien… Enfant de Saint-Antoine-de-Ficalba, élevé dans le respect du travail à la campagne, fier de ses origines, toujours volontaire, Marcu est venu au CAV XV à l’école de rugby. Cadet, junior puis senior, il avait parcouru les catégories non pas dans l’anonymat, mais à la lumière des projecteurs du terrain. Souvent repéré par les arbitres, toujours respecté par ses adversaires. Marcu faisait partie de ces joueurs de service, dans la grande confrérie des « grands ».

Un homme de valeurs

De ces avants, qui se trouvaient au milieu de la première ligne, il n’y avait pas d’échappatoire à ce moment-là. Gillou était capable de se jeter là où le joueur moyen n’osait même pas regarder. Souvent sermonné par les présidents du CAV de l’époque, il fait des déplacements au siège de la Fédération française de rugby pour comparaître devant la commission de discipline avec les papis Chavagnac, Dédé Gruelles, ou Pinpin, à l’époque du président Ferrasse. Finalement, le joueur a souvent été gracié. Comment punir un jeune aussi attachant et volontaire ? Gilles a eu un défaut, un énorme, il en voulait à la ponctualité. Sachant cela, il a payé l’amende forfaitaire prévue par les joueurs, anticipant ainsi d’éventuels retards à l’entraînement ou à la sortie du bus le dimanche matin. Marcu avait des valeurs, démontrées par son attachement et son engagement envers Natcho, notre ami argentin devenu tétraplégique lors d’un match à Saint-Céret.

Marcu c’était aussi son amour pour l’école de rugby, les jeunes et depuis le début du RCV15, un de ses premiers supporters. Nous n’oublierons pas les déplacements pour soutenir l’équipe la saison dernière ni surtout le récit de votre voyage en train à Roubaix que vous nous avez raconté dans la voiture.

Toujours à pleine puissance

Marcu, un homme présent, toujours prêt à rendre service. Bourru parfois, mais en une seconde, capable de vous raconter une blague hilarante. Marcu était aussi un vendeur dans l’âme, capable de vendre du sable à un Bédouin dans le désert. Entrepreneur, il avait acheté la partie mécanique agricole du garage Buffard route de Tournon, il a une idée à ce moment-là. Toujours à fond, Gilles ne laisse personne indifférent. Gilles, tu nous as fait rire, aujourd’hui tu es un grand homme qui nous fait tous pleurer. Pour vous avoir rencontré quelques heures avant ce moment tragique, je ne pourrai oublier nos derniers mots. Le CAV 15 et le RCV 15 pleurent un ami, un homme fidèle, un homme. À votre fille Julie, à votre famille, à vos proches, notre journal présente ses plus sincères condoléances. Au revoir mon ami.

 
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