L’histoire de Sara Sharif, 10 ans, a choqué le Royaume-Uni. Après des années de maltraitances insupportables, la petite fille est décédée en août 2023. Son père et sa belle-mère ont été condamnés à la prison à vie.
Urfan Sharif, récemment condamné à la prison à vie à Londres pour avoir torturé et tué sa fille Sara, a été agressé par deux détenus à la prison de Belmarsh, a rapporté vendredi le quotidien britannique The Sun.
Les deux hommes ont attaqué Urfan Sharif, 43 ans, le 1er janvier avec le couvercle pointu d’une boîte de thon, le coupant au visage et au cou, a indiqué le tabloïd.
Abus insupportable
Sara, une jeune Anglo-Pakistanaise de 10 ans, a été battue à mort en août 2023 après des années de mauvais traitements dont les détails, révélés lors du procès, ont choqué les Britanniques.
La police de Londres a confirmé qu’elle enquêtait sur l’attaque d’un “prisonnier de 43 ans, dont les blessures ne mettent pas sa vie en danger” à la prison de haute sécurité de Belmarsh, au sud-est de Londres. Un porte-parole de l’administration pénitentiaire a également confirmé l’agression d’un prisonnier sans l’identifier.
Le père et la belle-mère de Sara Sharif, Beinash Batool, 30 ans, ont été condamnés mi-décembre à la prison à vie à Londres pour le meurtre de la petite fille.
Le procès de ces tortionnaires a choqué le Royaume-Uni, à la fois en raison des violences infligées à Sara et en raison des occasions manquées qui auraient pu la sauver.
“Il n’est pas exagéré de qualifier de torture ce qu’a enduré la petite fille”, a déclaré le juge, rappelant tour à tour les sévices insupportables qui lui ont été infligés.
Sara a été traitée « comme si elle ne valait rien »
Son autopsie a révélé une centaine de blessures dont des traumatismes crâniens, de multiples fractures, des contusions et des cicatrices, des traces de brûlures et des traces de morsures humaines.
Tête coincée dans une cagoule faite d’un sac plastique, pieds ligotés, brûlures au fer ou à l’eau bouillante, coups de batte de cricket ou avec le pied métallique d’une chaise haute, rien n’a été épargné.
Dans un communiqué publié après les condamnations, le parquet a indiqué que les lourdes peines reflétaient « la cruauté et la gravité des crimes commis ».
Sara a été traitée « comme si elle ne valait rien ». Plus que les autres enfants de la maison, elle a subi ces violences « parce qu’elle était une fille », née d’une autre mère, a souligné le juge qui a rendu hommage à « une petite fille courageuse avec une belle personnalité » qui aimait chanter et danser.
L’oncle de Sara, Faisal Malik, 29 ans, qui vivait avec le couple à Woking, dans le sud-ouest de Londres, a été condamné à 16 ans de prison pour « avoir causé ou rendu possible sa mort ».