Alors que le nombre de cyclistes n’a cessé d’augmenter dans la capitale ces dix dernières années, les solutions pour garer son vélo restent encore insuffisantes, malgré des progrès notables. Certaines situations conduisent également, dans certains cas, à des vols qui portent préjudice aux propriétaires.
Différents moyens existants, mais qui doivent être renforcés. Avec 11,2 % de déplacements quotidiens effectués à vélo, selon les chiffres communaux, contre 4,3 % pour la voiture, l’usage de ce moyen de transport à Paris est en forte augmentation depuis dix ans.
Face à ce constat, qui résulte de la volonté de la maire Anne Hidalgo que les Parisiens s’orientent vers des mobilités douces et abandonnent les véhicules motorisés, le nombre de solutions de stockage pour les cyclistes fait défaut malgré les avancées dans la capitale.
Que ce soit à proximité de la gare, en surface ou dans les parkings souterrains, les places de stationnement des Parisiens se multiplient d’année en année, avec pour leitmotiv la sécurisation de ces places.
Les arches fixes, une solution véritablement sécurisée ?
Avec 60 000 arches métalliques implantées à Paris, la mairie entend proposer aux usagers des solutions de stationnement un peu partout. Cependant, de nombreux cyclistes déplorent une augmentation des vols, incluant dans certains cas uniquement des scellés et des roues.
En quelques chiffres, 6.631 plaintes pour vols de vélos ont été relevées en 2020, soit une augmentation de 7% par rapport à 2019, selon les chiffres de la municipalité.
« Quand je me gare dehors, j’ai toujours un petit doute sur le fait de ne pas le trouver. J’ai surtout peur qu’on me vole mon sceau”, a déclaré à CNEWS Solène, cycliste à Paris depuis plusieurs années. “J’ai même une sécurité, un bloqueur qui est censé empêcher mon sceau de s’arracher”, a-t-elle ajouté.
De son côté, Agnès a eu moins de chance, et n’a pas retrouvé son appareil lorsqu’elle a quitté la maison un matin pour aller travailler. « J’ai porté plainte pour ce vol mais je n’ai jamais eu de réponse depuis », a-t-elle regretté.
Les cartons, encore peu courants
Parmi les autres moyens de stationnement des vélos prévus par la Ville, les abris fermés, où peuvent être entreposés six vélos à la fois, demeurent une option possible. Moyennant un abonnement annuel de 75 euros, les propriétaires de deux-roues peuvent garer leurs vélos (électriques ou avec sièges bébé) dans ce genre d’abris métalliques sécurisés, disséminés dans différents quartiers.
Pourtant, victimes de son succès, l’accès à ces refuges sécurisés est actuellement quasiment complet. La plateforme de la Ville de Paris recense 49 refuges. Pour les habitants du 14ème arrondissement, un box sécurisé est disponible au 199 rue Vercingétorix.
Ces emplacements, comme ceux en surface le long des trottoirs, sont répertoriés sur un site, accessible ici, permettant aux cyclistes parisiens de déterminer à l’avance où ils pourront garer leur vélo.
Des parkings géants à proximité des gares
Mais pour certains cyclistes comme Hervé, qui circule à vélo dans la capitale depuis des années, une autre solution de stockage sécurisé est privilégiée, celle des parkings géants à proximité des grandes gares. « Avant j’attachais mon vélo en surface, sur un arceau, mais aujourd’hui je préfère les espaces souterrains ou couverts », confie-t-il.
Plusieurs parcs à vélos géants ont vu le jour ces dernières années, grâce aux efforts de la Ville et de la Région Ile-de-France, dont une station vélo à la gare Montparnasse.
Ouvert 7j/7, 24h/24, cet espace est sécurisé et surveillé par des caméras, et propose 375 emplacements pour vélos, dont 25 dédiés aux deux-roues à assistance électrique. Après avoir souscrit un abonnement, l’utilisateur entre par l’une des deux entrées, soit au 22 rue de l’Arrivée (15e) soit sur le parvis de la place Raoul-Dautry face à la gare Montparnasse, via un badge magnétique.