Emmanuel Macron a décrété lundi 23 décembre une journée de deuil national en France. Ce moment de recueillement en soutien aux victimes du cyclone Chido à Mayotte est une première sous la Ve République. Jamais depuis 1958 un deuil national n’a été déclaré après une catastrophe naturelle.
Le seul exemple identique remonte à 1930 lors des crues qui dévastèrent le sud-ouest de la France après une crue centenaire du Tarn. Près de cent ans plus tard, aucune évaluation fiable n’est disponible. Les sources les plus prudentes évoquent une vingtaine de décès. D’autres parlent de 300 victimes. Environ 10 000 personnes se sont retrouvées sans abri.
Un seul précédent avant la Ve République
Ce 9 mars 1930 est donc le seul deuil national organisé avant 1958, précise Vie publique, le site d’information qui dépend des services du Premier ministre. Les dix autres jours de deuil national (dont celui du 23 décembre) étaient tous sous la Ve République. Pour la plupart d’entre eux, en signe de recueillement après la mort des anciens présidents de la République : de Gaulle en 1970, Pompidou en 1974, Mitterrand en 1996, Chirac en 2019, Giscard d’Estaing en 2020.
Le 14 septembre 2001, la journée de deuil concernait pour la première fois un attentat terroriste : ceux du 11 septembre aux Etats-Unis. C’est aussi, à ce jour, le seul deuil national pour des événements survenus hors du territoire français.
Notre dossier sur la catastrophe à Mayotte
Les trois autres deuils nationaux ont été déclarés après des attentats qui ont dévasté la France. Le 8 janvier 2015 après celle contre Charlie Hebdo la veille. Les 15, 16 et 17 novembre 2015, suite aux attentats du 13 novembre en Île-de-France, notamment au Bataclan. C’était alors la première fois qu’un deuil de trois jours était décrété par François Hollande. Ce fut encore le cas du 16 au 18 juillet 2016, après le 14 juillet à Nice.
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