Ce mardi 3 décembre 2024, le procès Mazan se poursuit avec les plaidoiries des avocats des prévenus. L’occasion pour cet avocat de la défense de s’en prendre à Dominique Pélicot. On vous dit tout.
Ce mardi 3 décembre 2024 marque le 55ème jour d’audience à la Hommes d’essai. Après les réquisitions où les procureurs généraux réclamaient 584 ans de prison pour les 51 accusés, c’est désormais au tour des avocats de la défense de plaider. Récemment, un avocat a même demandé l’acquittement d’un accusé, une première dans les plaidoiries.
Devant le tribunal correctionnel départemental du Vaucluse, l’avocat Me Guillaume de Palma a commencé sa plaidoirie en indiquant qu’il plaidera un point général sans débuter sa plaidoirie au profit de ses 6 clients, comme l’indique sur X la journaliste Marion Dubreuil.
Procès Mazan : un avocat de la défense pousse Dominique Pélicot
Pour l’avocat de la défense, sa stratégie semble discréditer Dominique Pélicot afin de justifier que les accusés étaient sous son influence au même titre que son ex-femme Gisèle Pélicot. « Votre postulat est que Dominique Pélicot dit toujours la vérité. Combien ont-ils besoin de vous dire, 6, 35, 50 peut-être ? Vous tapez et continuez à taper, un tel aveuglement judiciaire ne peut que dénaturer vos réquisitions, c’est le pays du mal que vous foulez. dit l’avocat. Avant de continuer : « Ce dossier est avant tout celui de la manipulation mentale (…) J’ai été surpris que M. Pélicot ne se lève jamais, choisisse ses interlocuteurs et distribue les bons et les mauvais points comme si du haut de son siège il avait un certain pouvoir, non pas sur vous mais sur le nôtre. Une attitude de maestro de la part d’un parrain leader.
Me Guillaume de Palma revient sur la confrontation en indiquant que Dominique Pélicot avait « un lieu de choix » et que c’est le « sommet du mécanisme de contrôle, la femme réduite à l’état d’objet ». Il poursuit son argumentation en indiquant que Dominique Pélicot a été décrit comme un manipulateur utilisant sa femme comme appât par le docteur Bensussan. “Il faut qu’il ait les pleins pouvoirs sur l’objet, les accusés ont été utilisés et entrés dans le fantasme de M. Pélicot selon l’expert psychologue”, ajoute l’avocat. « Ces hommes sont placés ça et là utilisés comme objets, comme Gisèle Pélicot. Il faut aussi écouter ce que dit Joël Pélicot, il invalide les agressions sexuelles dont Dominique Pélicot aurait été victime. Ses enfants, son fils l’appelle le diable.
Un plaidoyer stratégique
Après avoir discrédité Dominique Pélicot, Me Guillaume de Palma vient donc expliquer que les accusés ont été manipulés par cette dernière. « Non, ils n’y sont pas allés en connaissance de cause. Monsieur Pélicot dit des bêtises et de ces bêtises on continue toujours à servir la même chose dont ils savaient qu’ils étaient au courant (…) Il est question dans ce dossier pour nos clients d’avoir inventé ce jeu libertin. C’est drôle parce que c’est Dominique Pélicot qui l’a inventé.»
Mais l’avocat ne s’arrête pas là. En effet, il laisse planer le doute en évoquant la possibilité que certains accusés aient également pu être drogués. “Il y a aussi des produits qui désinhibent” dit-il. Avant de continuer : « Il ne s’agit pas forcément de dire qu’ils ont été drogués. Mais quand on demande à Dominique Pélicot s’il a pu offrir un verre d’eau de café pastis à l’accusé, la réponse est non. Indépendamment de la soumission chimique, beaucoup disent qu’on leur a offert à boire.
Passionnée d’actualité féminine, Agathe décrypte depuis 2022 les dernières tendances d’aufeminin. Ses domaines de prédilection ? Conseils psychologie, nutrition et bien-être, sans oublier les astuces…