Aide de 170 millions de dollars pour Manac

Aide de 170 millions de dollars pour Manac
Aide de 170 millions de dollars pour Manac

Ce financement, qui comprend une opération de refinancement de 30 millions visant à optimiser la situation financière de Manac, catalysera la stratégie de croissance de l’entreprise.

L’entreprise beauceronaise, spécialisée dans la fabrication de semi-remorques sur mesure, planifie une modernisation et un agrandissement de l’usine située à Saint-Georges.

« Notre usine de Saint-Georges date des années 1960. Les dimensions des semi-remorques sont désormais plus grandes. Nous avons beaucoup de problèmes pour nous déplacer dans l’usine. À pleine capacité, nous employons 960 personnes», explique le président-directeur général de Manac, Charles Dutil, en entrevue téléphonique avec Le soleil.

Une vue aérienne de l’usine Manac à Saint-Georges. (Maniaque)

Pour permettre l’agrandissement qui comprendra des équipements technologiques innovants, les bureaux seront déplacés sur le côté de l’usine.

Manac souhaite également construire de nouveaux centres de ventes et de services au Québec et ailleurs au Canada.

« Nos clients apprécient d’avoir un service local pour les pièces ou les réparations. Nous avons des centres à Boucherville, Toronto, Dorval. En 2022, nous avons ouvert Moncton et il y a quelques jours Lévis», énumère M. Dutil.

Le prochain déploiement est prévu, entre autres, dans l’Ouest canadien. Une façon pour Manac de gagner des parts de marché grâce à une visibilité accrue et ainsi décrocher des contrats pour son usine de Beauce.

Le soutien financier du Québec comprend un prêt de 40 millions de dollars du programme ESSOR, administré par Investissement Québec à titre d’agent du gouvernement, ainsi qu’un prêt de 30 millions de dollars accordé par Investissement Québec sur ses fonds propres.

Les investissements sont évalués à plus de 170 millions de dollars.

Confiant

Manac, fondée en 1966 à Saint-Georges, évolue dans une industrie cyclique, selon Charles Dutil.

La situation économique actuelle ne l’inquiète pas outre mesure, malgré un ralentissement de la production.

« Pendant la COVID, nous avons fonctionné à pleine capacité. Pour le moment, c’est un peu plus calme. Nos clients retardent le renouvellement de leur flotte», admet M. Dutil.

Charles Dutil, président et chef de la direction de Manac. (Caroline Grégoire/Archives Le Soleil)

Cela confirme que l’entreprise doit mettre au chômage environ 20% de ses salariés pendant cette période.

« Je suis convaincu que nous reprendrons la pleine production dans les mois à venir. C’est pourquoi nous nous agrandissons afin d’être compétitifs et de pouvoir répondre à la demande », assure l’entrepreneur.

« Il n’existe pas encore de technologie pour remplacer le transport de marchandises par camion. Le rail sert aux matières premières, mais le reste est livré par camion au Canada », conclut-il.

Au total, Manac emploie près de 1 500 personnes au Canada et aux États-Unis.

 
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