Le service addiction de l’hôpital George Sand a déménagé à Bourges

Le service addiction de l’hôpital George Sand a déménagé à Bourges
Le service addiction de l’hôpital George Sand a déménagé à Bourges

Le centre hospitalier George-Sand a transféré son service addiction de Chezal-Benoît à Bourges. Il est ouvert depuis le 17 mai et a nécessité deux ans de travaux pour un coût de plus de 5 millions d’euros. Il est composé d’un service complet d’hospitalisation et d’un hôpital de jour.

Exit Chezal-Benoît, le service addictions a déménagé à Bourges le 17 mai. Une décision longtemps réfléchie pour plusieurs raisons : « d’abord désertification médicale, trouver un médecin à Chezal-Benoît était de plus en plus compliqué. Il y a aussi le personnel soignant. Si nous n’avions pas prévu de venir à Bourges, aujourd’hui nous n’aurions plus d’infirmières. Nous avons pu les recruter car ils savaient que nous allions bientôt déménager », explique Yves Richou, responsable santé de l’addictologie. Estelle Duchesne, addictologue, ajoute « qu’il y a eu des problèmes de transport, étant donné que la ligne de bus Rémi a été supprimée dans la nuit. Et concernant les patients, on constate depuis quelques temps que les cas s’aggravent au niveau somatique. Ce qui signifiait organiser des déplacements en taxi, ou appeler les secours et tout ça était compliqué. A l’image des initiatives sociales qui se font à Bourges.»

Accès aux secours à Bourges restreint à partir du 1er juillet : il faudra composer le 15 avant de venir

18 lits d’hôpitaux

Tout neuf, le service addiction dispose de tout le matériel nécessaire. « Nous disposons d’une salle de relaxation, d’une salle de sport, d’un salon d’esthétique, d’un salon de massage… Tous ces équipements nous permettent de réaliser des ateliers. Nous disposons également d’un café pour les patients, ce qui nous permet de les exposer aux lieux où ils ont l’habitude de consommer. Dans ce lieu, ils peuvent jouer à des jeux, dessiner…», explique le médecin addictologue.
Le nouveau service dispose de 18 lits d’hospitalisation à temps plein et de 10 places d’hospitalisation de jour.
L’addictologie accueille des personnes présentant différentes addictions : alcool, jeux, substances psychoactives ou encore troubles du comportement alimentaire. Les patients sont adressés sur indication médicale ou par les centres de soins, d’accompagnement et de prévention des addictions (CSAPA). Dans les villes où elles ne sont pas présentes, ce sont les unités de consultation et de liaison en addictions (UCLA) qui prennent le relais.
Le nouveau bâtiment de 1 426 m² a nécessité deux ans de travaux, et a coûté plus de 5 millions d’euros, avec un financement de l’agence régionale de santé à hauteur de 1 485 000 euros.

Développer les services ambulatoires

En moyenne les patients restent cinq semaines, “mais on a aussi des hospitalisations longues, le problème principal c’est les problèmes sociaux associés, un patient qui n’a pas de logement par exemple, si on le renvoie à la rue on sait que son addiction va revenir”. tout aussi vite » explique Estelle Duchesne. La fusion à Bourges a également permis de développer l’hôpital de jour. « J’ai en tête trois patients pour lesquels on ne pouvait éviter une hospitalisation complète. Nous espérons également attirer de nouveaux publics. Je pense aux mamans qui pourraient venir pendant que les enfants sont à l’école. »

Léa Zuzarte

 
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