La salle d’injection suscite des craintes

La salle d’injection suscite des craintes
La salle d’injection suscite des craintes

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Une centaine de personnes, pour la plupart des habitants de Pérolles, ont assisté lundi à une séance d’information sur la future zone de consommation de drogue du quartier. Certains ont exprimé leur appréhension ou leur colère.

Le premier local d’injection du canton ouvrira en août dans un bâtiment de la route des Arsenaux, à côté de la Haute Ecole de travail social. © Jean-Baptiste Morel

Le premier local d’injection du canton ouvrira en août dans un bâtiment de la route des Arsenaux, à côté de la Haute Ecole de travail social. © Jean-Baptiste Morel

Publié le 25/06/2024

« Une structure antidrogue n’a pas sa place en centre-ville ! Je trouve cela scandaleux», a déclaré lundi soir un habitant du quartier de Pérolles. « Comment allez-vous sécuriser Domino Park à côté ? » » a demandé un autre citoyen, lors de la soirée d’information organisée pour les habitants du quartier.

Une centaine de personnes, dont de nombreux membres de l’association Habiter Pérolles, ont écouté les explications des autorités cantonales, communales et des responsables de Tremplin sur l’ouverture du premier « Espace de consommation sécurisé » du canton, le 19 août prochain, à la Route des Arsenaux. .

Les horaires d’ouverture limités (11h-15h) font craindre à certains habitants l’arrivée d’une population indésirable dans le quartier. Certains voisins de la rue Hans-Fries, à quelques pâtés de maisons, craignent déjà le futur déménagement de la structure dans leur rue en 2028. « Nos maisons vont perdre de leur valeur », craint un propriétaire.

Codirecteur par intérim de Tremplin, Patrice Zurich a rappelé qu’il n’existe pas de scène ouverte de la drogue à Fribourg. Ce local sécurisé s’adresse à environ soixante-dix consommateurs. Et de préciser qu’une convention a été établie avec la police cantonale. « Un groupe de suivi sera créé et toutes les personnes intéressées sont invitées à y participer », a-t-il expliqué. Durant les trois premiers mois de fonctionnement de « l’espace sécurisé », un agent de sécurité sera présent pour éviter tout débordement.

« Cette séance a été fructueuse. Les experts présents ont su répondre aux questions des citoyens», a déclaré la conseillère municipale Mirjam Ballmer au terme de cette rencontre de plus de deux heures.

 
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