La saison de récolte du safran a démarré dans le Gard. Mais les producteurs constatent déjà une baisse significative des rendements cette année. La faute aux températures trop douces, qui ralentissent la floraison.
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Début novembre, la récolte du safran devrait battre son plein dans le Gard. Pourtant, dans les domaines nîmois, la situation est amère. « Il faut des nuits fraîches, à 10 degrés maximum, pour que le safran sorte »explique Yves Texier, producteur en Camargue. La floraison a donc été retardée cette année et les fleurs violettes ont été moins nombreuses.
Sur une petite parcelle près de Nîmes, les visiteurs découvrent l’art de la taille. Il s’agit d’une étape cruciale. Elle consiste à extraire de chaque fleur le pistil rouge, le précieux safran. Jacqueline Brouillet, qui participe à un atelier, témoigne : « C’est vraiment un travail énorme. Nous comprenons pourquoi le safran est si cher.
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Le safran demande beaucoup de fleurs et de patience. Pour obtenir un kilo de safran sec, il faut environ 200 000 fleurs de crocus. Chaque étape est réalisée à la main. C’est pourquoi l’épice est si chère.
« Depuis une semaine, nous passons dix heures par jour à tailler »» raconte Antoine Bogard, un autre producteur. Pour ces petits producteurs, il serait difficile d’embaucher des salariés pour un travail aussi intensif en si peu de temps.
Après la taille, le safran doit encore être séché. Cette étape réduit son poids de près de 85 %. Au final, malgré tous leurs efforts, les producteurs peinent à vivre de cette culture. Beaucoup d’entre eux sont à la retraite ou ont un autre emploi.
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Cette année, la faible récolte accentue encore cette difficulté. Dans le Gard, les producteurs se demandent comment continuer à cultiver cette épice rare et précieuse.