FAIT DU JOUR Les cours d’eau couverts des Cévennes les plus dangereux sont en fin de diagnostic

Le diagnostic des plus dangereux parmi les 30 kilomètres recensés de cours d’eau couverts, issus de l’exploitation minière, est en voie d’achèvement. L’union intercommunale, créée en 2019 avec sept communes, en a accueilli quatre autres depuis, sur les quinze touchées par le problème. Reste désormais à déterminer ce qui sera fait, souvent une sécurisation des lieux, parfois une déconstruction complète, pour remettre à l’air libre ces ruisseaux dont les chapes s’usent.

Henri Chalvidan et Aurélie Génolher à l’exutoire du ruisseau de Rochessadoule en aval • François Desmeures

C’est pour vérifier l’utilisation de près de 80 000 € de subventions de la région Occitanie que la vice-présidente de la commission de l’eau et des risques naturels, Aurélie Génolher, est venue rencontrer Henri Chalvidan, maire de Robiac-Rochessadoule et président du SIVU de Couverts. ruisseaux. Avant une petite visite sur le terrain, pour que la conseillère régionale comprenne le problème, Henri Chalvidan lui a fait le point sur la situation depuis l’effondrement d’un des ruisseaux couverts de sa commune, d’une vingtaine de mètres de diamètre. et huit de profondeur. Ruisseaux recouverts d’une voûte et de remblais, lors de l’exploitation minière, afin de créer des plates-formes, des espaces plus grands que ce que permettaient les vallées escarpées. Et sur quoi, bien souvent, nous avons bâti.

« En 2012, il y avait 80 personnes âgées qui ne pouvaient voyager que via une voie ferrée », rappelle Henri Chalvidan, tout en se réjouissant de ne pas avoir compté de corps alors même que l’effondrement a eu lieu sous les terrains de sport de la commune, à Rochessadoule. Malgré l’aide de l’État, la commune a quand même dû débourser 250 000 € de sa poche pour rendre les locaux praticables. Le syndicat intercommunal à vocation unique (SIVU) des cours d’eau couverts a été créé en 2019, sous l’impulsion de celui qui était alors sous-préfet d’Alès.

François Desmeures

« Depuis, des étudiants de l’École des Mines sont venus, nous sommes allés à Lyon rencontrer des bureaux d’études, les cours d’eau recouverts ont été modélisés en 3D, etc. », détaille Henri Chalvidan. Sur les quinze communes concernées, onze ont finalement adhéré, dont le poids lourd La Grand’Combe récemment, après des années d’hésitation. “Mais le sous-préfet a dit : seuls ceux qui adhèrent au syndicat seront aidés”précise le président du SIVU, dans une forme de donnant-donnant, les communes membres s’engageant à financer 20% des travaux.

« Si j’avais investi 250 000 € pour embellir la ville, je serais réélu immédiatement »

Henri Chalvidan, maire de Robiac-Rochessadoule

« C’est sûr que si j’avais investi 250 000 € pour embellir la ville, je serais réélu immédiatement », sourit le maire de Robiac-Rochessadoule, conscient que ce qui est dépensé pour la sécurité des citoyens n’est pas nécessairement bénéfique électoralement. Mais il faut le faire. « Nous avons commencé avec un framework PAPI (programme d’action de prévention des inondations), précise Henri Chalvidan, qui nécessite une PPE (programme d’études préalable). Il faut aller dans le sens de l’Etat car toutes nos communes sont plus pauvres les unes que les autres.il confie.

Le camping de la Valette a été fermé après l’effondrement du ruisseau couvert de Rochessadoule en amont, le ruisseau couvert de la Valette passe justement sous la piscine • François Desmeures

« Nous avons sélectionné les flux les plus dangereux pour les diagnostics et les relevés 3D. Nous les classons selon une hiérarchie de risques. Un diagnostic qui sera disponible fin juin “pour ceux en phase 1, le plus dangereux”. Un site très bien documenté renseigne sur ce qui a déjà été fait, commune par commune.« Nous sommes actuellement en négociations avec l’établissement de bassin, ABCèze, pour équiper certains cours d’eau de pièges à embâcles »

explique Henri Chalvidan à Aurélie Génolher, lors de la visite.

Mais pour cela, de nouvelles études sont nécessaires. Henri Chalvidan est expérimenté en la matière et ne semble pas prêt à baisser les bras, même si les premiers travaux pourraient être lancés. Et, même s’il ne se représentait pas en 2026, il serait là pour rappeler à son successeur qu’il est indispensable de poursuivre le combat, alors que l’effondrement reste la première menace, avant même les inondations, alors que les Ruisseaux semblent avoir été majoritairement détruits. bien calibré pour cela.

 
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