Conseil national QS | Nadeau-Dubois dénonce un « référendum sur l’immigration »

(Saguenay) « L’urgence d’agir » qui justifie la modernisation de Québec solidaire s’explique par la nécessité de fournir un rempart au Parti québécois, qui veut transformer le projet de pays en un « référendum contre l’immigration », a plaidé Gabriel Nadeau-Dubois. .

«Nous ne pouvons pas laisser Paul St-Pierre Plamondon transformer ce beau et grand projet qu’est l’indépendance du Québec en un référendum contre l’immigration», a lancé samedi le co-porte-parole de Québec solidaire, soulevant les militants réunis au Conseil national au Saguenay.

M. Nadeau-Dubois estime que le chef péquiste et le premier ministre François Legault sont, malgré les apparences, « tout à fait d’accord ». “Le logement, les écoles, le français, les services publics, quel que soit le problème, pour ces deux-là, c’est toujours la faute de l’immigration”, a-t-il déclaré.

Il a critiqué François Legault, qui accepte les soins de santé privés, et le « bon vieux parti libéral » qui, selon lui, s’ennuie de l’austérité, et qui honore l’ancien premier ministre Philippe Couillard en fin de semaine.

« Ces trois partis sont différents, mais ils veulent former le prochain gouvernement du Québec. Si nous sommes ici ensemble, c’est parce que nous partageons cette conviction que ce n’est pas ce que nous souhaitons pour le Québec», a déclaré M. Nadeau-Dubois.

«Moderniser le Québec solidaire»

C’est cette « urgence d’agir » qui nécessite de « moderniser Québec solidaire », selon lui. Et cela passe par l’adoption de la Déclaration du Saguenay et une refonte du programme Québec solidaire. La co-porte-parole par intérim, Christine Labrie, a déclaré aux militants que certaines propositions « nous font sortir de notre siège ».

Mais ces changements se feront avec les membres du parti, a déclaré M.moi Labrie. Si elle est devenue membre du parti en 2017, c’est parce que ses positions “ne changent pas d’un leader à l’autre”, précisant que le groupe politique compte plus de 22.000 adhérents.

M. Nadeau-Dubois a affirmé à plusieurs reprises que la parole appartient aux militants, et que ce seront eux qui décideront de l’avenir du parti. “J’ai une voix ici, une seule”, a-t-il déclaré.

Lire la chronique de Paul Journet

L’ombre d’Émilise Lessard-Therrien

Malgré tout, il est impossible d’ignorer le contexte qui entoure la tenue de ce Conseil national. Le parti est secoué par une crise interne depuis la démission d’Émilise Lessard-Therrien de son poste de co-porte-parole de Québec solidaire. À la suite de ce départ, Gabriel Nadeau-Dubois a suggéré que QS prenne un virage « pragmatique » et revoie les responsabilités des chefs de parti. Ensuite, députés et députés ont partagé leurs visions dans de nombreuses lettres ouvertes.

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PHOTO JACQUES BOISSINOT, - CANADIENNE

Le parti est secoué par une crise interne depuis la démission d’Émilise Lessard-Therrien de son poste de co-porte-parole.

Samedi matin, Radio-Canada rapportait le contenu d’un document de 23 pages où Émilise Lessard-Therrien racontait « longuement » les raisons qui ont mené à sa démission. Elle illustre à travers plusieurs exemples que Québec solidaire n’a jamais reconnu son autorité de porte-parole.

“Il me paraît absurde qu’une co-porte-parole féminine qui n’a pas la même visibilité et les mêmes moyens qu’un député ne dispose pas du strict minimum pour fonctionner”, a écrit M.moi Lessard-Therrien, selon Radio-Canada.

Avant le discours des coporte-parole, le Conseil national a débuté par la présentation de Martin Roy, du comité d’éthique de Québec solidaire. “Je nous invite à éviter de chercher des coupables et à trouver des coupables”, a-t-il expliqué. Il estime qu’il y a « beaucoup de souffrance dans notre parti », et espère que les interventions seront « bienveillantes ».

La peur du chagrin est bien réelle. Le député Alexandre Leduc le craint. Dans le passé, les membres « sont partis en déchirant leur carte de membre ». « J’ai toujours le cœur brisé lorsque cela arrive », a déclaré M. Leduc. Certains risquent de connaître « des déceptions en fin de semaine », a-t-il reconnu.

Confiance

Quant à Émilise Lessard-Therrien, les deux coporte-parole actuels ont exprimé leur contrition. « C’est un échec collectif que nous n’ayons pas réussi à le soutenir », a déclaré Christine Labrie. « Je regrette de n’avoir pas réussi à empêcher son départ, j’ai ma part de responsabilité dans ce départ, et j’ai une autre responsabilité : celle de tirer les bonnes leçons de ce départ. Il faut continuer à se remettre en question», a déclaré M. Nadeau-Dubois.

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PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES -

Émilie Lessard-Therrien

En point de presse en matinée, il a affirmé qu’« il n’y a aucune manifestation à faire de la part des membres de Québec solidaire à mon égard ». Vendredi, en entretien avec -, M. Nadeau-Dubois a toutefois soutenu que les conditions pour qu’il demeure co-porte-parole du parti lors de la campagne électorale de 2026 n’étaient pas réunies. « Est-ce que le parti me fait confiance ? C’est une question à laquelle les membres et militants de Québec solidaire doivent répondre.

Ce n’était plus le cas samedi. « Aux dernières nouvelles, les membres de Québec solidaire me font également confiance. Cela a été confirmé lors du dernier congrès [en novembre]. Tant que cette confiance sera réciproque, je veux continuer à être co-porte-parole», a déclaré M. Nadeau-Dubois.

 
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