En Suisse, plus un ménage est riche, plus il pollue

En Suisse, plus un ménage est riche, plus il pollue
En Suisse, plus un ménage est riche, plus il pollue

Plus un ménage est riche, plus son empreinte carbone augmente.

Publié aujourd’hui à 9h24 Mis à jour il y a 1 minute

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En Suisse, la quantité d’émissions de gaz à effet de serre par ménage, calculée en équivalent CO2, est proportionnelle au revenu. Le décile le plus riche de la population génère près de quatre fois plus que le décile le plus pauvre. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Caritas Suisse et la Haute école spécialisée de Zurich (ZHAW).

Il existe également d’importantes suggestions sur la manière de rendre la politique climatique suisse plus sociale.

En Suisse, les émissions par habitant sont beaucoup plus élevées chez les ménages à revenus élevés, car ils consomment globalement plus que les autres. En moyenne, le décile de population résidente le plus riche produit 18,7 tonnes d’équivalent CO2 par an. C’est près de quatre fois plus que le décile le plus pauvre. Les ménages plus grands, comme les familles, génèrent moins d’émissions par personne que les plus petits, et les jeunes plus que les personnes plus âgées.

“Ceux qui ont plus d’argent”

L’étude révèle également que les émissions dues au trafic augmentent fortement avec les revenus, bien plus que celles liées au logement. «Ceux qui ont plus d’argent prennent l’avion et conduisent beaucoup plus souvent», explique Aline Masé, responsable du département Politique sociale de Caritas Suisse.

Les différences sont bien moindres en matière de chauffage, car il y a des limites à l’agrandissement de la surface habitable et à l’augmentation de la température des pièces, sans compter que les personnes aisées sont plus susceptibles de vivre dans un logement. plus récent et mieux isolé.

Redistribuer équitablement

Ces résultats nous permettent de tirer des conclusions importantes sur la manière de concevoir une politique climatique socialement équitable. Ce qui n’est de loin pas le cas actuellement : car si la hausse touche principalement le chauffage, comme c’est le cas jusqu’à présent, le surcoût pour les ménages les plus pauvres est plus important que si c’est le prix de l’essence et du diesel qui augmente.

« Du point de vue de la politique climatique et sociale, il serait donc juste et plus social de transférer la taxe actuellement imposée sur le chauffage vers l’essence et le diesel », souligne Aline Masé. Car il faut redistribuer équitablement la plus grande part possible des impôts à la population, par analogie avec la réglementation actuellement en vigueur pour la taxe sur les énergies fossiles.

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