Déficit des entreprises de transport | Un bon début de discussion avec Guilbault, estime le CMM

Déficit des entreprises de transport | Un bon début de discussion avec Guilbault, estime le CMM
Déficit des entreprises de transport | Un bon début de discussion avec Guilbault, estime le CMM

(Québec) La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) présidée par la mairesse Valérie Plante «salue l’ouverture au dialogue» de la ministre des Transports Geneviève Guilbault, à l’issue d’une rencontre sur le financement des transports collectifs, lundi.

La presse a révélé quelques heures avant le début de cette rencontre que le gouvernement Legault offre quelque 200 millions de dollars pour combler une partie du déficit des entreprises de transport du Grand Montréal. Leur demande est deux fois plus élevée.

Pour le CMM, c’est un bon début. Elle refuse toutefois de commenter en détail la proposition de Geneviève Guilbault. Comme il s’agissait d’une rencontre réunissant les maires responsables des entreprises de transport de partout au Québec, il n’y a pas eu de négociation autour de l’offre.

Une autre rencontre avec les maires de la CMM seulement aura lieu le 24 mai. Ce sera une meilleure occasion de parler de chiffres, disent-ils.

Le CMM a adopté un ton positif à l’issue de la réunion de lundi. Elle «salue l’ouverture au dialogue de Mmoi Guilbault» et «estime que c’est le début d’une conversation à poursuivre sur le financement des transports publics».

“Tout comme nous, Mmoi Guilbault a indiqué qu’il voulait éviter un dénouement tardif comme l’an dernier et régler le financement pour cette année avant l’été. Elle a aussi fait savoir qu’elle souhaitait planifier les deux prochaines années à l’automne », ajoute le CMM. Valérie Plante tiendra une mêlée de presse mardi matin pour commenter davantage la réunion.

De son côté, la ministre a « répété » aux élus que « pour pouvoir trouver des solutions aux problèmes de financement, il faut veiller à travailler sur des bases chiffrées communes et rigoureuses car ici on parle de l’argent des contribuables », selon un communiqué. déclaration écrite envoyée par son bureau après la réunion. C’est une allusion à peine voilée à la guerre des chiffres qui se déroule en coulisses.

Québec veut offrir son aide seulement pour la partie du déficit des entreprises de transport imputable à la pandémie de la COVID-19. C’est ce qu’il appelle le déficit « conjoncturel », celui résultant de la baisse de la fréquentation et de la baisse des recettes tarifaires des entreprises de transport. Le gouvernement estime qu’il a la responsabilité de le réduire.

Ce déficit conjoncturel est à distinguer du déficit « structurel » dont la responsabilité incombe aux seules entreprises de transport selon le gouvernement. Entre autres choses, ils doivent faire le ménage dans leurs dépenses pour les éliminer, soutient-il.

Dans le Grand Montréal, le déficit total d’exploitation des entreprises de transport s’élève à 561 millions, calcule l’ARTM. C’est le manque à gagner des entreprises de transport de Montréal, Laval, Longueuil et exo.

L’ARTM estime qu’environ la moitié de cette somme, soit 284 millions, représente un déficit « conjoncturel ». C’est celui pour lequel le gouvernement entend offrir une aide représentant environ 70 %, soit environ 200 millions de dollars.

L’ARTM réclame le double : 421 millions.

L’Union des municipalités du Québec considère que l’offre du gouvernement est un bon début, mais qu’il faut aborder le financement du transport collectif à plus long terme. Elle organise une « rencontre nationale » sur le sujet vendredi à Drummondville. Geneviève Guilbault n’a pas encore répondu à son invitation.

Lors de la réunion de lundi, la ministre a exprimé aux maires sa « volonté d’assurer la prévisibilité » du financement des transports publics, « en statuant cet automne sur les montants pour les années à venir, une fois[elle aura] reçu les audits» sur la performance des entreprises de transport.

Geneviève Guilbault connaît une semaine bien remplie puisqu’elle déposera son projet de loi créant une agence de transport, Mobilité Infra Québec, chargée, entre autres, d’analyser et de réaliser des projets de transport collectif.

 
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