Moscou se prépare à la victoire avec le butin de guerre de la Suisse

Moscou se prépare à la victoire avec le butin de guerre de la Suisse
Moscou se prépare à la victoire avec le butin de guerre de la Suisse

Répétition à Saint-Pétersbourg, le 30 avril 2024, du défilé militaire du Jour de la Victoire qui aura lieu le 9 mai.Photo : AP

Le Kremlin veut mettre la population dans l’ambiance du 9 mai avec une collection spéciale de véhicules capturés en Ukraine. Mais cette exposition au Parc de la Victoire à Moscou est pleine de surprises.

Bojan Stula / ch médias

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Les experts n’arrivent pas à y croire : à l’intérieur de la collection de butin du Parc de la Victoire de Moscou il y a un Pinzgauer sanitaire suisse. En préparation des célébrations du 9 mai, jour de la victoire sur l’Allemagne nazie, l’armée russe a prévu une exposition de véhicules militaires capturés en Ukraine.

Les vedettes de l’exposition sont un char allemand Leopard 2, un char grenadier allemand Marder et un Bradley américain. Les Russes ont même spécialement ramené du musée des blindés de Koubinka un chasseur de chars Marder II de la Seconde Guerre mondiale, afin de souligner, à travers la confrontation avec son homonyme, la continuité historique de l’agression allemande contre leur patrie.

Le Pinzgauer sanitaire suisse, mais avec le drapeau autrichien.Photo : x

Un modèle spécial qui a servi en Suisse

Un peu plus loin, dans le rassemblement beaucoup plus grand de véhicules à roues peu spectaculaires, se trouve le reconnaissable Pinzgauer type M 712 T 6×6. Entre 1972 et 2008, 660 exemplaires de ce modèle spécial ont servi dans l’armée suisse avant d’être remplacé par le Duro, plus lourd. Plus d’une recrue ou d’un soldat de l’époque a dû vivre le « Sani-Pinz » de l’intérieur, lorsqu’il était transporté à l’hôpital comme une victime simulée ou lors d’une véritable urgence.

Afin de démontrer au public moscovite l’ampleur de la conspiration occidentale contre la Russie, chaque véhicule a été peint du drapeau de son supposé pays d’origine. Les organisateurs se sont toutefois permis quelques libertés artistiques : le char grenadier néerlandais YPR-765 porte le drapeau américain, sans doute parce que la construction néerlandaise est basée sur le M113 américain.

Et le Sani-Pinz est décoré – au grand désarroi de nos voisins de l’Est – du drapeau de l’Autriche; probablement parce que le constructeur automobile autrichien Steyr-Puch a conçu le véhicule d’origine.

Le portail des sensations autrichien Oe24 indique que cette observation a provoqué une « énorme agitation ». Un expert militaire autrichien demande sur les réseaux sociaux à l’ambassade de Russie à Vienne d’y regarder de plus près – probablement en plaisantant.

Rien de précis ne peut encore être dit sur l’origine du véhicule. Certes, depuis l’invasion russe, plusieurs particuliers suisses ont fait don de véhicules à l’Ukraine, mais jusqu’à présent, il n’a été fait aucune mention d’un Sani-Pinz réformé. Ce véhicule de collection est très apprécié des fans de militaria, le dernier en date ayant été proposé il y a un mois sur la plateforme d’enchères Ricardo. pour un prix de départ de 23’000 francs.

Le défilé de l’année dernière c’était un échec

En plus de collecter du butin dans le Parc de la Victoire, Moscou est déjà en train de répéter le traditionnel défilé militaire du 9 mai. L’édition de l’année dernière a été considérée au niveau international comme un échec pour le maître du KremlinVladimir Poutine, car un seul char T-34/85 de la Seconde Guerre mondiale menait la colonne de véhicules militaires.

Celui-ci est prêt à rouler à nouveau cette année – le défilé devrait même avoir deux exemplaires. Mais cette année, ce sont les gros fourgons transportant des missiles nucléaires intercontinentaux qui devraient faire l’objet d’une attention particulière. Du point de vue de Moscou, il s’agit d’un signal clair adressé à l’Occident et d’une menace dans la perspective de la reprise de l’aide américaine à l’Ukraine.

Traduit et adapté de l’allemand par Léa Krejci

Peu de temps après la mort de Mahsa Amini, le corps de Nika Shakarami, 16 ans, a également été retrouvé. Les autorités iraniennes ont déclaré qu’il s’agissait d’un suicide. Un rapport découvert récemment dresse cependant un tableau très différent.

Depuis environ deux ans, les femmes iraniennes se battent pour plus de liberté. Hormis Mahsa Amini, décédée en garde à vue après avoir prétendument mal porté son voile, personne ne symbolise mieux les manifestations de masse que Nika Shakarami, 16 ans. Elle a rejoint le mouvement « Femme, Vie, Liberté » peu après la mort d’Amini. Cependant, après une protestation, elle n’est pas rentrée chez elle. Neuf jours plus tard, sa famille retrouve le corps de l’adolescente à la morgue.

 
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