Bolt, le concurrent d’Uber, arrive en Suisse et cela est en train de changer

Bolt, le concurrent d’Uber, arrive en Suisse et cela est en train de changer
Descriptive text here

Après ses scooters électriques, la société estonienne Bolt lance son service de taxi en Suisse. Le concurrent d’Uber fait ses débuts à Zurich. Le service se distingue par exemple par une fonction réservée aux femmes ou un accompagnement accru des conducteurs.

Stefan Ehrbar / ch médias

Commander un taxi via une application à un prix défini, suivre en direct la position du véhicule et, à la fin, payer le trajet dans l’application : ce principe dit du « ride hailing » a été popularisé par la plateforme Uber. Le service américain est actif en Suisse dans neuf villes, dont Zurich, Bâle, Berne et Zoug. Il est désormais confronté à l’arrivée d’un concurrent.

La société estonienne Bolt lance son service de covoiturage en Suisse. À Zurich et à Bâle, Bolt propose déjà des scooters et des vélos électriques qui peuvent être réservés via l’application. Depuis mardi, Bolt propose également des courses en taxi, dans un premier temps uniquement à Zurich et dans ses environs.

Bolt autorise les déplacements en Suisse depuis mardi.Image : Boulon

Les chauffeurs de taxi et de limousine agréés peuvent s’inscrire à Bolt et accepter des courses via l’application. L’entreprise estonienne leur promet :

« La plus grande flexibilité possible, plus d’options et de meilleures possibilités de chiffre d’affaires »

Le modèle de Bolt ressemble à celui d’Uber : les chauffeurs ne sont pas employés, mais utilisent la plateforme pour organiser des courses. Bolt se réserve une partie du chiffre d’affaires, à savoir 20 %. Chez Uber, c’est généralement 25 %. Bolt est donc moins cher qu’Uber, du moins à Zurich.

Les femmes peuvent choisir des femmes

Les chauffeurs peuvent être actifs sur plusieurs plateformes, par exemple en proposant des courses à Uber, Bolt et une compagnie de taxi. Mais contrairement à Uber, les conducteurs de Bolt ne sont pas obligés d’avoir leur propre voiture. L’entreprise propose également la possibilité de les mettre en relation avec un loueur de voitures, qui met un véhicule à leur disposition.

Les clients peuvent choisir dans l’application différentes catégories de véhicules dont le prix varie : la catégorie standard, la catégorie Premium pour les véhicules de plus forte valeur ou la catégorie XL pour les grands groupes.

L’application Bolt comprend également certaines fonctionnalités dites de sécurité :

  • Bolt propose l’option « Femmes pour femmes »ce qui permet aux clientes d’être conduites par une femme.
  • La localisation peut être partagée à tout moment entre amis ou en famille.
  • En outre, si les véhicules restent immobilisés trop longtempsl’entreprise contacte le conducteur et le passager pour savoir ce qui se passe.

Il est permis de juger les pilotes

Contrairement à l’application Uber, dans laquelle cette fonction a été suspendue en Suisse, les passagers peuvent également évaluer les chauffeurs. Si la notation tombe en dessous d’un seuil autorisé, ceux-ci peuvent être bloqués.

Le directeur suisse de Bolt, Patrick Frei, explique, dans un communiqué, que l’objectif est d’offrir un complément attractif aux transports en commun et une alternative à la voiture individuelle.

D’où vient cette entreprise ?

Bolt a été fondée en 2013 à Tallinn, en Estonie. L’entreprise a récemment réalisé un chiffre d’affaires annuel d’un peu plus de 1,2 milliard de francs et indique qu’elle est actif dans 45 pays. En plus des scooters et vélos électriques et du service de covoiturage, Bolt propose des livraisons de nourriture ou du covoiturage dans certaines villes.

Comparer, Uber a réalisé un chiffre d’affaires équivalent à près de 34 milliards de francs en 2023 et a été rentable l’année dernière pour la première fois en quinze ans.

Les intermédiaires de services de transport comme Uber font régulièrement l’objet de critiques, notamment de la part des syndicats. Unia impose à Uber d’embaucher ses chauffeurs et de leur verser des salaires et des cotisations sociales, ce que plusieurs tribunaux, notamment genevois, accueilleraient favorablement. Le modèle d’Uber repose « essentiellement sur le travail forcé au noir » selon des voix critiques, l’entreprise tente « d’imposer des conditions de travail précaires comme nouvelle norme en contournant les lois ».

Traduit et adapté par Tanja Maeder

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Princesse Hyman, espoir du lancer de disque
NEXT une campagne de dons pour restaurer cette remarquable église de style Renaissance