l’émotivité du chef du Parti québécois devient son point faible

l’émotivité du chef du Parti québécois devient son point faible
Descriptive text here

Paul St-Pierre Plamondon a fait semblant de s’ouvrir les veines en plein Salon Bleu, en réponse trop émue à une moquerie de François Legault mercredi. Le point sensible du chef péquiste est de plus en plus exposé, et il devra apprendre à se contrôler avant le prochain rendez-vous électoral.

La réponse pourrait paraître banale dans le contexte des échanges houleux habituels à l’Assemblée nationale, où chacun tente de faire tomber l’autre dans un piège, généralement visible à des kilomètres à la ronde.

Alors que le PSPP venait de demander au chef caquiste s’il tiendrait un référendum sur les pouvoirs en matière d’immigration advenant un nouveau refus du gouvernement fédéral, François Legault a cherché à lui rendre la pareille avec une autre question hypothétique.

« S’il perd un troisième référendum sur la souveraineté, deviendra-t-il un chef de la CAQ ?

C’est à ce moment-là que le chef péquiste a mimé se trancher les poignets.

L’utilisation de cette image désastreuse et dramatique constitue certainement un manque de jugement.

Fin renard, François Legault a sauté sur l’occasion pour lui donner une mauvaise image.

«Vous avez vu les signes du chef du PQ qui veut s’ouvrir les veines, donc se suicider», a-t-il insisté, pour que les médias se saisissent de cette inconduite.

Le PQ s’est rapidement excusé sur le réseau X après avoir quitté la salle.

La semaine dernière, je rapportais encore sa réaction instinctive au Salon Bleu, lorsque Marc Tanguay l’associait à François Legault dans une escalade visant à rejeter la faute sur les immigrants.

Devenu hors de lui, il a crié à deux reprises : « Ça suffit. »

Legault le sait

Le chef caquiste, malgré la baisse des sondages, n’est pas à prendre à la légère.

C’est un vétéran qui manipule tous les rouages ​​du jeu parlementaire.

Le PSPP a connu des échanges tendus avec les journalistes ces derniers temps, notamment sur sa position en légère évolution à l’égard d’un 3e liaison autoroutière.

Les conseillers du Premier ministre en ont pris note.

Et après que les chroniqueurs eurent évoqué un côté « soupe au lait », Bernard Drainville a affublé le chef péquiste de la même formule peu flatteuse.

Le test de campagne

Lors de la précédente campagne électorale, le parti était pratiquement voué à l’extinction quelques semaines avant le déclenchement des élections.

Le poids de la mort éventuelle du parti reposait bien sûr sur ses épaules, mais les attentes étaient faibles et il les a rapidement dépassées.

Avec la hausse constante au cours de la campagne et la sympathie croissante de l’électorat, il aurait pu se montrer léger.

Mais ce n’était pas le cas.

Les journalistes qui ont suivi sa caravane ont été surpris par sa propension à réagir fortement face aux aléas.

PSPP a particulièrement tendance à réagir de manière excessive lorsqu’il se sent victime d’une injustice.

Il arrive que des membres de son entourage le freinent dans son élan.

Imaginez ce que cela pourrait être, lorsqu’il entrera probablement dans la prochaine campagne en position de leader, avec la possibilité de former un gouvernement à sa portée et d’avoir convaincu des candidats prestigieux de suivre ses traces.

La bataille avec les adversaires sera rude.

L’attention médiatique et la pression sur lui seront décuplées, alors même qu’il était un joueur délaissé en 2022.

Il fera chaud dans la cuisine.

Le chef péquiste a jusqu’à présent conquis le cœur de la population, en se montrant animé par des convictions.

Le danger qui l’attend, s’il se consume trop dans les échanges publics, est que l’électorat puisse considérer qu’il manque de maîtrise et de maturité pour occuper les plus hautes fonctions.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Rue du Port à Clermont-Ferrand, « the place to be pour faire de l’artisanat »
NEXT Européennes : Bardella lance le compte à rebours vers une victoire annoncée à Perpignan : Actualités