Pourquoi l’opération « place net » a-t-elle été mise en place dans l’Yonne ? – .

Pourquoi l’opération « place net » a-t-elle été mise en place dans l’Yonne ? – .
Pourquoi l’opération « place net » a-t-elle été mise en place dans l’Yonne ? – .

Depuis le lancement des opérations de « déminage » contre le trafic de drogue début octobre 2023, le ministre de l’Intérieur a indiqué que plus de 7 000 personnes avaient été interpellées, dont 24 dans l’Yonne. Pourquoi les autorités ont-elles décidé de décliner ce plan dans le département ?

Début octobre 2023, le ministre Gérald Darmanin a lancé l’opération antidrogue baptisée « lieu propre ». Les actions n’ont néanmoins pas été mises en œuvre dans toutes les métropoles, car « tout le monde ne le mérite pas », explique le colonel Nicolas Nanni, chef du groupement de gendarmerie de l’Yonne.

Les autorités ont estimé que le département de l’Yonne devrait bénéficier de cette disposition du ministère pour répondre à une observation. En 2023, dans la zone de gendarmerie (78 % du territoire de l’Yonne), « on enregistrera une augmentation de 4,63 % des infractions à la loi antidrogue ». De même, l’armée a constaté une augmentation de 13,53% des amendes pénales forfaitaires, infligées principalement aux primo-usagers de stupéfiants. En 2023 également, les enquêteurs ont démantelé treize opérations de trafic de drogue, contre seize en 2023.

prime Comment la gendarmerie de l’Yonne lutte contre la ruralisation du trafic de drogue dans l’Yonne

La drogue agit par ricochet

Si le préfet de l’Yonne Pascal Jan rappelle que « l’objectif de l’opération place net est bien la lutte contre les stupéfiants », les drogues agissent indirectement sur d’autres facteurs non moins importants. “C’est un phénomène à multiples facettes.” Dont deux domaines prioritaires des services de la préfecture : les violences conjugales et la sécurité routière.Selon le colonel Nicolas Nanni, 30 % des violences conjugales sont liées aux addictions.

En matière de violences conjugales, la gendarmerie observe que 30 % des cas sont étroitement liés à l’usage de substances toxiques. L’alcool ou les drogues “sont des facteurs déclenchants”, assure Nicolas Nanni. Concernant la sécurité routière, la conduite addictive constitue la deuxième cause de mortalité sur la route en 2023. Une année avec 35 tués sur les routes de l’Icaunais. Les accidents de la route commis sous l’influence de drogues et le non-respect des règles de priorité ont également augmenté de manière significative par rapport à 2022.

« Lutter contre le trafic de drogue, c’est lutter contre ces autres priorités du département et pour lesquelles nous travaillons en permanence », poursuit Pascal Jan. Pour lutter contre ce phénomène « structurel », le colonel Nanni entend poursuivre le « déminage » dans la durée.

Opération “endroit clair” : 24 personnes ont été interpellées depuis le 26 mars dans l’Yonne

Tiphaine Sirieix

#Français

 
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