Un conseiller national de l’UDC a proposé que la Confédération achète la place fédérale à Berne. L’enjeu est de reprendre le contrôle de ce lieu hautement symbolique, notamment pour limiter les manifestations lorsque le Parlement est en session.
Avec son Palais fédéral, sa pierre des Grisons et sa banque nationale, la place fédérale est souvent le théâtre de manifestations autorisées ou non. Pour éviter qu’ils n’aient lieu pendant les sessions parlementaires, le conseiller Christian Imark (UDC/SO) souhaite que la Confédération l’achète à la ville de Berne.
« A l’intérieur du Palais, nous avons un système de sécurité comme à l’aéroport avec des scanners. À l’extérieur, nous avons été témoins à plusieurs reprises d’un énorme chaos avec jusqu’à 20 000 personnes. En bref : il faut remettre de l’ordre ! », estime-t-il. La question sera débattue lors de la session parlementaire la semaine prochaine.
En 2020, les militants du climat ont campé plusieurs jours sur la place fédérale, à l’image de la grève féministe. Ce dernier a amené plusieurs milliers de personnes au palais lors de la session d’été des Chambres fédérales.
Une réglementation non respectée ?
Du côté de la Ville, il y a une réglementation depuis plusieurs années. “Nous avons droit à de petites manifestations qui ne perturbent pas le déroulement des séances parlementaires”, explique le bourgmestre de Berne Alec von Graffenried.
« Durant les séances, certaines règles doivent s’appliquer. Il faut qu’il soit possible de manifester ici, mais seulement à des moments précis», insiste Christian Imark.
La Ville de Berne reconnaît avoir toléré des exceptions. Quant à la proposition de céder la place à la Confédération, Alec von Graffenried répond en plaisantant : « non, mais jusqu’à présent, aucune proposition ne nous a été faite ! »
Sujet TV : Rouven Gueissaz
Adaptation web : Raphaël Dubois
#Suisse
