Elle fut l’un des visages musicaux des années 80 avec notamment son tube Canoë rose. Mannequin, actrice, chanteuse et écrivain, Viktor Lazlo a plus d’une flèche à son arc et a même été élevé au rang de Chevalier des Arts et des Lettres en novembre dernier. A l’occasion de la sortie de son nouveau livre, Qu’est-ce qui est pour toi, le fleuve ne l’emporte pas, la romancière est venue discuter avec ses lecteurs à la salle des mariages de la mairie de La Croix-Valmer.
Interrogée par Antoine Boussin, ancien directeur commercial des éditions Grasset et critique littéraire, l’auteur a balayé plusieurs thèmes de son œuvre, comme l’esclavage aux Antilles au XVIIIe siècle.e siècle ou encore la condition des femmes à cette époque. Des sujets importants à retranscrire et à faire connaître pour cette sexagénaire, issue d’un mariage entre un père martiniquais et une mère grenadienne.
L’émancipation d’une fille d’esclave
“C’est la première fois que je viens ici et je suis agréablement surpris par l’accueil des Croisiens. C’est toujours très enrichissant de rencontrer des lecteurs, ils m’apportent beaucoup… », elle admet. Au cours de l’interview, l’écrivain a révélé, en exclusivité, quelques anecdotes sur la naissance, la personnalité et les aventures du personnage principal, Olvidia. “ Elle n’a que sept ans lorsque l’histoire commence. C’est une fille d’esclave, arrachée à sa mère pour travailler dans la maison de Madame Lalung avant de partir pour une Europe au bord de la Révolution. Elle sera confrontée à différentes épreuves. C’est une combattante qui se battra pour obtenir sa liberté. Une histoire d’émancipation saluée par son public, avide d’éloges et de questions.
“C’est vital de mettre des mots”
“Nous vous avons connue d’abord chanteuse puis comédienne et maintenant auteure, quel est le lien entre tous vos talents ? demande un admirateur. “J’ai toujours eu ce besoin de m’exprimer. J’étais déjà sans filtre durant mon enfance. C’est vital de mettre des mots sur ce que je ressens., répond Viktor Lazlo. Une fois la séance levée, l’écrivain a profité d’un moment privilégié lors des dédicaces. “Tu fais partie de mon enfance, je t’ai écouté avec ma mère. Votre travail est captivant, je ne l’ai pas encore terminé mais je vais m’empresser de le faire », reconnaît Émilie. “Je l’ai déjà fini. Nous entrons dans l’histoire et nous ne voulons jamais en sortir», intervient Cynthia.
