Ce projet, véritable serpent de mer de la vie politique locale, est également destiné à financer le métro, critiqué pour son coût et sa vétusté.
Publié le 01/05/2025 11:05
Mis à jour le 01/05/2025 11:27
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C’est une première au pays de la reine de l’automobile. Dimanche 5 janvier, la ville de New York a lancé son programme de péage urbain pour les automobilistes souhaitant accéder au centre de Manhattan. La gouverneure démocrate de l’État, Kathy Hochul, a annoncé en novembre que les automobilistes entrant sur l’île de Manhattan, au sud de Central Park, paieraient 9 dollars pendant la journée. Ce projet, véritable serpent de mer de la vie politique locale, vise à réduire la pollution de l’air tout en finançant le métro, critiqué pour son coût (2,90 $ le trajet) et sa obsolescence.
Cette mesure ouvre la voie à une brouille entre les autorités locales et le futur président Donald Trump. Sa mise en œuvre, à deux semaines de l’investiture du prochain président, n’est pas anodine, car le projet nécessite l’aval de la présidence américaine. Or, si l’administration de Joe Biden s’est dite favorable, le président élu avait exprimé son «forte opposition» au péage urbain qui « cela frappera les travailleurs, les familles et les entreprises ». Kathy Hochul voulait couper l’herbe sous le pied du républicain pour l’empêcher d’opposer son veto.
Mais la dispute promet de se poursuivre avec acharnement dans les semaines et les mois à venir. Les villes voisines de New York sont fermement opposées au péage, arguant de ce qu’elles considèrent comme un impact néfaste sur leurs entreprises et sur la capacité de leurs habitants à se rendre à leur travail à Manhattan. Un juge a rejeté un appel de dernière minute déposé vendredi par des responsables de l’État voisin du New Jersey, qui estimaient que le projet aurait des conséquences environnementales néfastes sur les zones adjacentes.
Les associations de chauffeurs de taxi ont également exprimé leur opposition, car leurs clients doivent désormais payer un supplément pour les trajets concernés. Il existe cependant de nombreuses exonérations de péage, ainsi qu’une réduction pour les bas salaires ou pour les automobilistes qui entrent dans le quartier plus de dix fois par mois.