Haïti – FLASH : Des policiers et un groupe de citoyens arrêtent une ambulance et exécutent plusieurs patients
14/11/2024 09:43:53
Médecins Sans Frontières (MSF) condamne avec la plus grande fermeté la mort de plusieurs patients, exécutés le 11 novembre 2024, après qu’une ambulance MSF transportant trois jeunes blessés par balle ait été contrainte de s’arrêter par la police haïtienne et des membres d’une auto-commission citoyenne. brigade de défense, à une centaine de mètres de l’hôpital MSF de Drouillard et a forcé l’ambulance à être transférée vers un hôpital public de Port-au-Prince.
Après une tentative d’interpellation et des coups de feu en l’air, les policiers ont escorté l’ambulance jusqu’à l’hôpital de La Paix. Sur place, les forces de l’ordre et les membres de la brigade citoyenne ont encerclé l’ambulance, crevé les pneus et gazé le personnel MSF à l’intérieur du véhicule pour les expulser. Ils ont ensuite emmené les blessés un peu plus loin, à l’extérieur de l’enceinte de l’hôpital, où ils ont abattu au moins deux d’entre eux.
Le personnel MSF présent dans l’ambulance a été violemment agressé, insulté, gazé, menacé de mort et retenu contre son gré pendant plus de quatre heures avant d’être autorisé à quitter les lieux. L’ambulance MSF ayant été endommagée, elle n’était plus en état de rouler et toute l’équipe est repartie dans un deuxième véhicule.
« Cet acte d’une violence inouïe, tant pour les patients que pour le personnel médical de MSF, remet sérieusement en question la capacité de MSF à pouvoir prodiguer des soins essentiels à la population haïtienne, qui en manque cruellement », a déclaré Christophe Garnier, chef de mission. « Nos équipes et nos patients ont besoin d’un minimum de sécurité pour continuer à prodiguer des soins médicaux. »
Nous appelons les autorités ainsi que toutes les parties prenantes à respecter le droit d’accès aux soins médicaux sans discrimination ni entrave, et à garantir la protection des patients, ainsi que le respect du personnel médical et des structures de soins face à la montée des violences.
HL/HaïtiLibre