Ce que révèle la faillite de Northvolt sur le Québec

Ce que révèle la faillite de Northvolt sur le Québec
Ce que révèle la faillite de Northvolt sur le Québec

Voilà : Northvolt a déposé une demande de mise en faillite. Les installations au Canada et en Allemagne sont exclues de cet accord.

Donc en théorie, l’usine de Québec pourrait faire partie d’une restructuration de l’entreprise. Cette restructuration est-elle réalisable ? Serait-ce viable ?

Une fois les dettes de l’entreprise apurées, il sera en théorie plus facile de lever de nouveaux fonds. Mais combien de temps cela prendra-t-il ? Quelles avancées les concurrents, notamment chinois, réaliseront-ils sur les marchés et le développement technologique ?

Disons que le risque lié à Northvolt, déjà très élevé, vient d’augmenter considérablement.

Pourquoi cette erreur ?

Au-delà du cas Northvolt, une question plus fondamentale devrait nous préoccuper. Pourquoi le gouvernement du Québec a-t-il commis une telle erreur?

Il est maintenant probable que le gouvernement du Québec perdra 500 millions dans l’aventure. Sans parler du coût d’opportunité, puisque nos dirigeants ont misé sur le mauvais cheval.

Il apparaît de plus en plus clairement que l’accord avec Northvolt a été conclu au sommet de la pyramide gouvernementale. Pire encore, s’il est confirmé que d’autres accords avec d’autres entreprises étaient sur la table et que des rapports gouvernementaux déconseillent cet accord, nous devrons conclure soit que certains de nos managers sont grossièrement incompétents, soit que le contrat a été remporté par la corruption.

La première hypothèse semble plus probable étant donné la culture des affaires en Suède.

Nous pourrions être tentés de poser le même diagnostic d’incompétence de nos élus face à la mise à jour budgétaire d’aujourd’hui du gouvernement Legault. Un déficit de 11 milliards de dollars est difficile à justifier en période de croissance économique.

Jovialisme

En fait, il semble que le gouvernement du Québec, comme les autres gouvernements, soit avant tout prisonnier d’une vision joviale de l’économie.

Cependant, le Québec est une société très vieillissante. Cependant, la concurrence internationale s’intensifie. Pourtant, les États-Unis deviennent de plus en plus protectionnistes.

Tout n’est pas négatif. Les Québécois sont devenus une des populations les plus instruites au monde, les changements climatiques pourraient frapper moins durement qu’ailleurs, etc.

Gains pratiques

Nous devons donner la priorité aux gains pratiques et abandonner les batailles idéologiques.

Pour ce faire, il faut, entre autres, cesser de culter des chartes de toutes sortes qui, au final, coûtent cher à la majorité et nuisent au développement de chacun.

Un exemple concret de cela ? Ascenseurs dans le métro. Utilisés par une petite poignée de personnes handicapées, ils coûtent le même prix que l’extension des lignes de métro. Pour une fraction du prix, les personnes handicapées pourraient bénéficier d’un transport adapté amélioré.

De même, quand comprendra-t-on qu’il manque au Québec 12 000 médecins pour répondre aux normes des pays développés et que la multiplication des structures administratives ne changera rien au problème ?

 
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