en Ariège, le mystère d’un meurtre sans corps

en Ariège, le mystère d’un meurtre sans corps
en Ariège, le mystère d’un meurtre sans corps

l’essentiel
Depuis le 4 novembre, une mère de famille de 50 ans, Fadila Bouafia, est introuvable. Après une fête entre amis, à Biert, non loin de Massat (Ariège), elle a disparu. Une semaine plus tard, un de ses proches, un ancien militaire de 47 ans, a été mis en examen pour meurtre. Des propos menaçants et une dispute sont au cœur de l’enquête.

Trois semaines de recherche et toujours rien. Malgré les recherches intenses et les perquisitions de ces derniers jours, à Biert, non loin de Massat (Ariège), aucune trace de Fadila Bouafia, dite « Fafa », cette mère de famille de 50 ans, disparue depuis le 4 novembre après une fête entre mes amis, dans ce haut Couserans où le mystère reste entier.

Au fil des jours et des semaines, les proches déterminés de Fadila entretiennent encore un infime espoir de la retrouver. Ils étaient encore une quinzaine, en début de semaine, à sillonner les sous-bois, autour du lieu-dit La Croue, en pleine montagne, pour découvrir une trace, quelques indices. La zone autour du Col de la Crouzette est immense et très accidentée.

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L’intrigue de cette disparition commence véritablement le 7 novembre. Après trois jours sans nouvelles, le mari de Fadila tire la sonnette d’alarme. Il n’est pas rare que cette femme passe quelques jours à la montagne avec ses amis avant de rentrer chez elle. Mais cette fois, aucun signe de vie de la part de cette mère de famille habitant non loin de Massat. C’est d’autant plus inquiétant que lorsque les gendarmes de la section de recherches de Toulouse ont commencé à entendre des témoins, ils ont découvert l’existence d’un échange vocal tumultueux entre Fadila et un de ses proches.

Cette conversation, qualifiée de « menaçante », datée du 4 novembre, a été enregistrée sur le répondeur téléphonique d’une amie de la disparue qui n’en a eu connaissance que le 8 novembre. Au moment de la dispute, Fadila a volontairement laissé son portable sur pour que son interlocuteur puisse entendre le contenu de la conversation animée.

– « Tu ne vas pas me faire de mal, François ?
– « Oui, je vais te faire du mal », peut-on entendre, en partie, sur cet enregistrement de 35 secondes.

Un deuxième message reçu sept minutes plus tard par le même destinataire fait également état de menaces. Cela dure plus d’une minute, sans qu’aucun impact ni détonation ne se fasse entendre. Alors que l’hypothèse d’une chute accidentelle était initialement envisagée, la piste criminelle gagne désormais du terrain.

Elle revenait d’une cueillette

Très vite, les enquêteurs se sont tournés vers ce célèbre François. Un homme qui peut parfois s’emporter et qui a tendance à hausser le ton. Il est décrit comme un ami de Fadila depuis environ deux ans. François Perez, 47 ans, ancien chasseur alpin, vit dans une cabane au milieu des bois et a participé à la fête entre vendredi 1er novembre et dimanche soir. Cet ex-militaire serait la dernière personne à avoir vu la quinquagénaire alors qu’elle revenait de la cueillette des champignons, juste avant la dispute, au lendemain des festivités.

Depuis le 11 novembre, ce suspect est mis en examen et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Foix, pour le meurtre de Fadila Bouafia. Accusation qu’il conteste fermement. “Il dit qu’il n’a aucune raison d’attenter à la vie de cette femme”, assure M.e Guy Dedieu, l’avocat de ce Bayonnais. Il ne s’identifie pas formellement sur l’enregistrement audio, affirmant n’avoir aucun souvenir de ces menaces.

Lors des perquisitions effectuées dans le hangar de François, les enquêteurs ont saisi des stupéfiants et toutes sortes d’objets pouvant avoir un lien avec la disparition de Fadila. Les analyses sont toujours en cours. Dans la plus grande discrétion, les gendarmes poursuivent leurs investigations sous la direction de la juge d’instruction, Inès Gharbi, et d’une deuxième magistrate, Elodie Billot. Bouleversés, les proches de Fadila ne comptent pas baisser les bras. De nouvelles recherches, à leur initiative, pourraient être entreprises dans les prochains jours.

 
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