Des instructeurs militaires russes, dont le nombre n’a pas été précisé, “assureront une formation de qualité” aux militaires nigériens “pour une utilisation efficace dudit système”, a indiqué la télévision publique.
« Nous sommes ici pour former l’armée nigérienne et l’aider à utiliser le matériel militaire qui vient d’arriver. Il s’agit d’équipements de différentes spécialités militaires », a déclaré à cette télévision l’un des instructeurs russes. “Nous sommes ici pour développer la coopération militaire entre la Russie et le Niger.”
La coopération avec Paris et Washington suspendue
Le 26 mars, le chef du régime militaire du Niger, le général Abdourahamane Tiani, s’est entretenu par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine pour évoquer notamment le « renforcement » de leur coopération sécuritaire, indique un communiqué officiel nigérien. “Les deux chefs d’Etat” avaient “échangeé sur la nécessité de renforcer la coopération sécuritaire” entre la Russie et le Niger “pour faire face aux menaces actuelles”, précise le communiqué, alors que les attaques jihadistes mettent à mal le Sahel.
Mi-mars, le Niger avait dénoncé avec « effet immédiat » l’accord de coopération militaire avec les États-Unis, remettant en cause la présence d’un peu plus de 1 000 soldats américains au Niger.
Le Niger, comme le Burkina Faso et le Mali voisins, est confronté depuis des années à des violences jihadistes récurrentes et meurtrières, perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI). Dans ces trois pays, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d’État militaires successifs depuis 2020.
Par ailleurs, ces trois anciennes colonies françaises ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochées économiquement et militairement de nouveaux partenaires, dont la Russie, avant de se regrouper au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec l’objectif de créer une fédération.