les personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien sont à risque

Lié à une défaillance du muscle fermant cette partie du tube digestif, le reflux gastro-œsophagien (RGO) se caractérise par la remontée d’une partie du contenu de l’estomac dans l’œsophage. Selon l’Assurance maladie, ce trouble digestif peut être provoqué par une hernie hiatale, certains médicaments, une grossesse, une pression excessive sur l’abdomen liée au surpoids ou à l’obésité, la consommation de tabac et d’alcool. ou encore des repas copieux. « Des recherches récentes indiquent que cette régurgitation peut perturber l’homéostasie de l’oreille moyenne et interne via la trompe d’Eustache. » » ont déclaré des chercheurs du Kyung Hee University College of Korean Medicine (Corée du Sud).

Un potentiel déséquilibre de l’oreille moyenne et interne causé par le reflux gastro-œsophagien

Dans ce contexte, ils ont ensuite émis l’hypothèse qu’une association entre le RGO et les acouphènes pourrait exister en raison du déséquilibre de l’oreille moyenne et interne provoqué par le reflux acide. Pour rappel, les acouphènes sont des sons ou des sensations auditives (grincements, gazouillis, crépitements, sifflements, etc.) que vous entendez dans une oreille (ou les deux) ou dans votre tête sans qu’ils aient été émis par une source extérieure. Ils peuvent survenir après des traumatismes acoustiques répétés (par exemple : écoute de musique à très fort volume, occupation exposée au bruit, etc.), dus à une baisse normale de l’audition liée au vieillissement de l’oreille, à un blocage de cérumen, à une otite. , l’otospongiose ou la maladie de Ménière.

Le RGO et les acouphènes sont fortement associés

Pour explorer le lien potentiel, l’équipe a mené une étude au cours de laquelle 669 159 patients, inscrits dans une cohorte nationale menée de 2012 à 2019, ont été recrutés. Les résultats, publiés dans la revue Scientific Reports, ont révélé que 60 253 personnes du groupe RGO et 11 367 du groupe sans ce trouble digestif avaient reçu un diagnostic d’acouphènes (avec un taux d’incidence de 14,91 contre 1,74 cas pour 1 000 années-personnes). Après contrôle de l’âge, du sexe, du revenu, du nombre d’endoscopies et de visites médicales et des comorbidités, le rapport de risque ajusté était de 7,15 et est resté significatif à 6,65 après un ajustement supplémentaire. pour les médicaments. “L’utilisation de médicaments inhibiteurs de la pompe à protons chez les patients atteints de RGO n’a pas montré de diminution significative de la survenue d’acouphènes”, rapportent les auteurs.