un diagnostic difficile à établir – .

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Elle se contracte lorsque nous sommes mordus par une tique infectée : la maladie de Lyme est tout sauf facile à repérer dans notre corps.

Écrit par Paul Malo30 juin 2024, 11h00

Difficile d’imaginer que nous ne croiserons jamais de tiques lors de nos promenades estivales. Avec le risque de contracter la dramatique maladie de Lyme à cause de leur morsure. Une maladie qui est tout sauf facile à diagnostiquer…

Une bactérie très furtive

L’été, c’est les balades en forêt, dans la nature, le camping… Mais c’est aussi le risque de croiser la route des tiques. On estime qu’une personne sur cinq est porteuse de Borrelia et vous infectera par sa morsure. En effet, la maladie de Lyme se transmet à l’homme uniquement par une piqûre de tique. Deuxième vecteur de maladies après les moustiques, du fait de l’injection par ces insectes d’une salive anesthésiante susceptible de contenir des agents pathogènes.

Mais une fois piqué, diagnostiquer cette maladie infectieuse est en réalité tout sauf facile. Pourquoi ? Tout simplement parce que la bactérie B. burgdorferi est effectivement l’une des plus furtives. Présent en très faible nombre dans le corps humain, une fois infecté, il est difficile à repérer. De plus, il se cache dans des tissus difficiles d’accès, comme le système nerveux et les articulations. Enfin, sa culture en laboratoire s’avère difficile et lente.

Éléments indirects pour le diagnostic

Mais alors, comment diagnostiquer la maladie de Lyme ? En s’appuyant essentiellement, pour une fois, sur des éléments indirects. Il s’agit d’abord de commencer par une exposition potentielle aux piqûres de tiques. A cela s’ajouteront divers symptômes cliniques, aussi bien cutanés (tache rouge s’étendant de manière centrifuge pendant des semaines), articulaires ou neurologiques. Enfin, une prise de sang sera nécessaire, voire une ponction lombaire ou articulaire.

Concernant la maladie de Lyme, un seul test biologique est disponible en France, et repose sur une analyse sérologique. Une analyse qui ne détecte pas directement la bactérie B. burgdorferi, mais les anticorps produits lors d’une rencontre avec elle. En fait, elle vise essentiellement à confirmer une hypothèse initiale.

A lire aussi – Maladie de Lyme – On sait enfin expliquer les causes des symptômes persistants

Demain, un vaccin indirect ?

Mais il se pourrait que demain, un vaccin vienne enfin inverser la situation. Des chercheurs de l’INRAE, l’Anses et l’École nationale vétérinaire d’Alfort y consacrent leurs efforts. Leur objectif : mettre au point une vaccination « indirecte », en inoculant une souche inoffensive de la bactérie E. coli à un animal ou à un humain. Et ce afin de stimuler la production d’anticorps protecteurs dans la circulation sanguine.

Ainsi, en piquant des individus vaccinés, ces tiques vont ingérer au passage des anticorps, affectant ainsi la bactérie Borrelia responsable de la maladie de Lyme et bloquant son développement. Les chercheurs estiment que d’ici trois à cinq ans, les animaux d’élevage pourraient bénéficier d’un vaccin protecteur. Une idée qui pourrait, si elle fonctionne, lutter non seulement contre les maladies transmises par les tiques mais aussi celles transmises par les moustiques, comme la dengue, le Zika ou le paludisme.

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Écrit par Paul Malo


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