Cartes postales, petites voitures, pièces de monnaie… La 20ème édition du salon des collections s’est tenue ce week-end à Borgo

Cartes postales, petites voitures, pièces de monnaie… La 20ème édition du salon des collections s’est tenue ce week-end à Borgo
Cartes postales, petites voitures, pièces de monnaie… La 20ème édition du salon des collections s’est tenue ce week-end à Borgo

La foire des collectionneurs était organisée ce samedi 4 et dimanche 5 mai à Borgo. Une vingtième édition, pour un rendez-vous de passionnés qui attire jusqu’à 5 000 visiteurs chaque année, et où l’échange et le partage priment sur les objectifs de vente.

Moulins à café, bandes dessinées, pièces de monnaie, jouets pour enfants, ou encore matériel militaire… Avec un oeil vif et un air déterminé, Arthur parcourt un à un les stands à la recherche de la perle rare. En vacances chez des amis en Corse, ce quinquagénaire ne le fait pas »je ne pouvais pas« manque l’occasion de s’adonner à l’un de ses passe-temps favoris : l’antiquité.

En observant dans les allées de la foire des collectionneurs de Borgo, ce dimanche 5 mai, il guette désormais quelle sera sa future trouvaille, celle qu’il pourra ramener chez lui comme un trophée.

Même s’il n’a pas de pièce précise en tête, Arthur a quelques prédilections : «J’aime beaucoup tout ce qui est ancien, qui n’a plus forcément de valeur d’usage aujourd’hui, mais qui n’en reste pas moins beau. Des téléphones chandeliers, par exemple. Personne ne les a utilisés depuis 100 ans. Mais j’en ai une magnifique, très élaborée, du début du XXème siècle, que j’expose comme n’importe quelle œuvre d’art dans mon salon, et elle donne un vrai cachet.

De l’ancien au plus récent, du petit au grand, en passant par le pratique et le décoratif, le salon des collectionneurs, qui fête cette année sa 20e édition dans la salle polyvalente de Borgo, a quelque chose pour – presque – tous les goûts.

A la tête de son organisation, Valérie Cavalli, tombée très jeune dans la marmite des brocanteurs, et aujourd’hui antiquaire professionnelle à Aléria depuis 30 ans. Selon cette dernière, l’événement rassemble chaque année environ 5 000 personnes sur deux jours. “C’est énorme pour la Corse, elle sourit, nous en sommes vraiment ravis. La fréquentation augmente au fil des années, avec des gens de tout âge, et quand on regarde ce qu’on propose, on a 200 mètres linéaires de marchandise, il y a vraiment de tout

Et le succès, assure-t-elle, est au rendez-vous : «Il suffit de regarder les gens qui partent. Ils emportent tous avec eux au moins un petit quelque chose, que ce soit une bande dessinée, un objet qui leur rappelle leur enfance ou autre chose.

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Valérie Cavalli, antiquaire basée à Aléria, organise cette exposition.

©Axelle Bouschon/FTV

Les brocanteurs présents sur les différents stands sont un peu plus mesurés : «Les ventes sont un peu compliquées en ce moment avec la situation économique actuelle, glisse Ghislaine, qui vend, entre autres, des statues et des petits éléphants. Les gens ont un budget plus restreint, ce qui signifie qu’ils évitent les achats de plaisir et n’emportent que le strict nécessaire, de la nourriture, des vêtements, etc.

Un peu plus loin, Jean-Louis Caldes, collectionneur de cartes postales, confirme : «Cette année, on voit moins de monde et on fait moins de ventes» Un phénomène qu’il explique notamment par une baisse d’engouement, chez les plus jeunes, pour la collection. “Ils ne ressentent pas cette attirance. Et les plus grands, qui aimaient ça, ont en partie disparu depuis…

Elle propose sur son stand une impressionnante collection de 120 000 cartes postales, de toutes décennies et de tous modèles. Une figurine à donner le tournis, mais qui n’est rien comparée à toutes celles qu’il a aussi en stock, bien disposées et plastifiées, chez lui : «Environ 2 millions, en provenance de France, d’autres pays, et environ 130 000 dédiés à la Corse« .

Jean-Louis Caldes collectionne les cartes postales depuis 1986. »Mon père venait de mourir et je ne savais pas comment faire changer d’avis ma mère. il dit. Et puis un jour, je suis tombé sur une exposition de cartes postales, et je me suis dit pourquoi pas ? J’en ai ramené, il a aimé, et moi aussi. Et puis nous avons continué à chercher des nouvelles, et me voici aujourd’hui.

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Jean-Louis Caldes collectionne les cartes postales.

©Axelle Bouschon/FTV

Avec sa collection, Jean-Louis Caldes a le sentiment de sauvegarder, à sa manière, une partie de l’histoire et un certain patrimoine.

La différence entre la carte postale et les timbres ou les pièces de monnaie, par exemple, c’est qu’elle n’est pas répertoriée. Certains ont essayé, mais c’est compliqué, sachant qu’il y en a tellement. Chaque fois que j’achète un ensemble de cartes postales, même avec toutes celles que je possède déjà, j’en découvre toujours une nouvelle que je n’ai jamais vue auparavant. Je compose donc mon propre répertoire sur certains types de cartes.

Et si les ventes sont plus timides cette année, ce n’est pas un problème pour ce passionné : «Ce que je fais, je ne le fais pas de manière commerciale, il assure. Bien sûr, ça m’aide un peu, car quand on dépense pour agrandir la collection, c’est bien aussi de rapporter des fonds. Mais ces salons sont avant tout des moments privilégiés de partage et d’échanges entre brocanteurs, et avec les personnes intéressées. C’est ce que j’aime le plus

Claude Hannebicque partage le même avis. “Ce qui compte le plus, c’est le contact et l’échange entre passionnés ! Nous sommes amis, nous apprécions. Et s’il y a des soldes, c’est bien, mais parfois je suis encore plus content si on me propose des échanges de pièces avec d’autres que je n’ai pas par exemple ! »

Il propose sur son stand une large gamme de petites voitures, disposées et entretenues avec le plus grand soin. “Au total, j’en ai 700 à la maison», dit-il en révélant le classeur qu’il possède, dans lequel toutes ses petites voitures sont soigneusement répertoriées, y compris la marque, le modèle et l’année. “Il y en a qui sont des camions de pompiers, d’autres de la police, de la gendarmerie, de la Poste, les plus anciens et les plus récents.

Il sourit : “J’aimerais diffuser ma collection à plus grande échelle, mais ma femme me dit d’arrêter, car cela prend trop de place.» Claude Hannebicque enrichit sa collection depuis 2009. Une façon pour lui d’accumuler les voitures sans prendre trop de place, tout en retrouvant ses jouets d’enfance.

>Claude Hannebicque possède chez lui plus de 700 petites voitures dans sa collection.
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Claude Hannebicque possède chez lui plus de 700 petites voitures dans sa collection.

©Axelle Bouschon/FTV

Ici, estime-t-il, «ce n’est pas la même chose que dans les marchés aux puces. Le public n’est pas le même. Nous parlons et échangeons beaucoup plus. Les gens savent pourquoi ils viennent là-bas et on passe toujours un bon moment.

Pour Valérie Cavalli, l’organisatrice, voici ce qui résume le salon des collectionneurs de Borgo : «C’est un salon de l’amitié ! Je veux que ce soit une ambiance cocooning, que les gens soient heureux, que ce soit familial. Entre chaque édition, nous avons des exposants fidèles, piliers du salon et qui reviennent chaque année, et d’autres qui nous rejoignent au fil des années. Mais l’essentiel est que tout se fasse dans la bonne humeur.

L’antiquaire prévoit déjà une nouvelle édition l’année prochaine.

 
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