parents d’élèves insatisfaits des réponses de l’Agence Régionale de Santé

parents d’élèves insatisfaits des réponses de l’Agence Régionale de Santé
parents d’élèves insatisfaits des réponses de l’Agence Régionale de Santé

Alors que plusieurs cas de tuberculose sont survenus à l’école de Cézy depuis début mars, une réunion d’information a eu lieu ce mardi 30 avril 2024. L’Agence régionale de santé (ARS) et les médecins du centre de contrôle antituberculeux ont tenté de rassurer. parents d’élèves extrêmement provocants et en colère. L’ARS « a reçu à ce jour deux signalements obligatoires de tuberculose » et seize enfants ont été envoyés en consultation pédiatrique. Une situation « exceptionnelle ».

Le 6 mars 2024, la directrice de l’école de Cézy alerte d’un cas de tuberculose au sein de son établissement. L’Agence régionale de santé (ARS) confirme avoir reçu le 7 mars une déclaration obligatoire de tuberculose concernant une enseignante de l’école primaire de Cézy. Le centre antituberculeux (Clat) de l’hôpital de Sens a pris en charge le dépistage des enfants de la classe concernée. Mais trois semaines plus tard, un enfant d’une autre classe a également développé la tuberculose. Le dépistage a donc été étendu à l’ensemble de l’école.

Les parents ainsi que la mairie ont demandé une réunion d’information, avec les services de l’ARS et de l’Éducation nationale, ainsi que les médecins du Clat. Celle-ci s’est tenue ce mardi 30 avril 2024, « beaucoup trop tard », jugent les parents, se sentant « abandonnés » et pointant « des informations différentes », un « flou total ». Face à l’inquiétude et à la colère, institutions et médecins dressent un bilan provisoire de l’épidémie de tuberculose et rappellent le protocole.

Plusieurs cas de tuberculose dans une école de l’Yonne

Seize enfants envoyés en pédiatrie avec des tests positifs

A ce jour, sur les 85 enfants de l’école, « 16 ont été envoyés en consultation pédiatrique » suite à un dépistage, annoncent les professionnels du Clat. Des examens sont en cours, on ne peut donc pas dire formellement « il y a tant de cas de tuberculose ». Pour la plupart, les enfants sont allés en pédiatrie avec une infection latente, mais des radiographies pulmonaires normales. Ils ne sont donc pas forcément malades et en aucun cas contagieux. « L’ARS, à ce jour, n’a reçu que deux déclarations obligatoires de tuberculose », a précisé le représentant de l’autorité sanitaire. Ces deux cas de tuberculose avérée concernent l’enseignant et un enfant « Seul l’enseignant est porteur de tuberculose contagieuse. Et à ce jour, il a quitté l’hôpital et n’est plus contagieux”, précise le médecin du Clat.

« Comment nos enfants ont-ils alors été contaminés ? Certains n’ont jamais été en contact avec cet enseignant », interrogent les parents. “A priori, le professeur était malade depuis des mois, et la tuberculose peut rester dans l’air deux heures après une toux, puis s’installer sur les surfaces”, répond l’infirmière du Clat.

Vous auriez pu être plus réactif, désinfecter la classe, voire fermer l’école. Vous avez mis nos enfants en danger.

Une mère a remis en question les propos des autorités : « Nous sommes tous très inquiets. Nous parlons de jeunes enfants malades, qui vont se faire soigner pendant six mois, avec des risques secondaires.» “On veut rassurer, mais on ne peut pas rassurer les gens, on nie le danger, on nous dit qu’il y a un risque zéro et c’est faux”, ajoute un autre.

Un contrôle radio prévu le 28 juin

Plusieurs parents d’élèves ont déclaré ne pas avoir renvoyé leurs enfants à l’école à la rentrée du lundi 29 avril 2024. “Pouvez-vous m’assurer que je peux renvoyer ma fille à l’école en toute sécurité jeudi ?”, ont déclaré un père. “Il y avait un risque lorsqu’il y avait une personne contagieuse dans l’école”, répond le représentant de l’ARS. « Rien ne justifiait la fermeture d’une école. Pendant que l’enquête se déroule, il faut mettre en place des protocoles, oui, cela prend du temps. La projection a considérablement avancé, elle est presque terminée. Pour nous, à ce jour, il n’y a aucune contre-indication à scolariser les enfants.

Les parents rapportent néanmoins recevoir des informations parfois contradictoires : « Le pédiatre dit une chose, Clat une autre… on est dans le flou. Parfois, en pédiatrie, on ne fait même pas de tests d’expectorations sur nos enfants, faute de place et on nous prescrit des antibiotiques qui ne sont même plus produits.

« Nous entendons l’inquiétude. Mais une fois que tout le monde aura été dépisté, que la radiographie aura été faite en juin et que les enfants qui en ont besoin auront tous été soignés, la situation sera sous contrôle », assure l’ARS.

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Cécile Carton

 
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