Les marchés-Wall Street voient dans le rouge, le risque politique domine en Europe

Les marchés-Wall Street voient dans le rouge, le risque politique domine en Europe
Les marchés-Wall Street voient dans le rouge, le risque politique domine en Europe

* Wall Street devrait se consolider après les records du S&P 500 et du Nasdaq

* Le CAC 40 recule de près de 2% et le Stoxx 600 de 0,61% à mi-séance

* Bruno Le Maire met en garde contre une crise financière en France

* Le spread obligataire entre la France et l’Allemagne augmente fortement

* L’euro se dirige vers une baisse hebdomadaire de 1%

par Claude Chendjou

PARIS, 14 juin (Reuters) – Wall Street est attendue en baisse vendredi et les Bourses européennes reculent également à mi-séance, notamment à Paris, en raison du risque politique et économique lié aux élections législatives anticipées en France.

Les contrats à terme sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,75% pour le Dow Jones, de 0,52% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,32% pour le Nasdaq. Les indices américains se consolident après un quatrième record consécutif en clôture jeudi pour le S&P et le Nasdaq.

A Paris, vers 11H30 GMT, le CAC 40 reculait de 1,98% à 7.555,19 points, sous-performant les autres marchés européens. A Francfort, le Dax a lâché 1,53%, plombé notamment par l’automobile. A Londres, le FTSE a perdu 0,51%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a reculé de 1,15%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,28% et le Stoxx 600 de 0,61%.

Sur l’ensemble de la semaine, ce dernier, principal indice paneuropéen, recule à ce stade de 1,70%.

Signe de la nervosité des marchés, le « spread », c’est-à-dire l’écart de rendement entre les obligations allemandes et françaises à dix ans, s’est élevé jusqu’à un plus haut depuis sept ans, au-dessus de 80 points. base.

Pour Marine Mazet, stratège taux chez Nomura, cette prime de risque restera présente jusqu’aux résultats des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, qui pourraient se traduire par une victoire des partis d’extrême droite ou d’extrême gauche.

Le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a mis en garde vendredi contre le risque d’une crise financière en France en cas de victoire de l’union de la gauche ou du Rassemblement national, estimant que la dette de la France ne pourrait pas être financée.

Les inquiétudes des investisseurs vont du risque d’impasse politique à un ralentissement des réformes, en passant par une éventuelle dégradation de la note de crédit de la France, voire un « Frexit ». Les stratèges de Jefferies ont cependant jugé « exagérée » la menace d’un éclatement de l’Union européenne.

Pendant ce temps, le secteur bancaire européen (-2,72%) souffre avec, à Paris, une baisse de la Société Générale (-5,55%), de BNP Paribas (-4,32%) et du Crédit Agricole (-4,80%). %). Les banques françaises ont perdu près de 19 milliards de dollars (17,8 milliards d’euros) de capitalisation boursière depuis la clôture de vendredi dernier, selon les données du LSEG.

VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Adobe grimpe de 14,3% en avant-Bourse grâce à la hausse du groupe de sa prévision de chiffre annuel sur fond de forte demande pour ses outils d’édition basés sur l’intelligence artificielle (IA).

VALEURS EN EUROPE

Atos bondit de 18,32%. Le groupe a annoncé vendredi avoir reçu une lettre d’offre sans engagement de la part de l’Etat français pour le rachat de ses activités stratégiques.

Volkswagen (-0,66%), BMW (-0,84%), Renault (-2,63%) et Stellantis (-3,07%) sont toujours dans le rouge avec l’indice automobile européen (-1,28%) dans un contexte de craintes de représailles chinoises après l’annonce par la Commission européenne de nouveaux droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine.

Le constructeur immobilier britannique Bellway a chuté de 3,97% après que Crest Nicholson (+12,68%) a rejeté une offre de rachat révisée et non sollicitée de 650 millions de livres.

H&M progresse de 2,01%, UBS passant de « neutre » à « acheter » sur le groupe suédois de prêt-à-porter.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans a baissé de 13,8 points de base (pb), à 2,358%, tandis que son équivalent français est quasiment inchangé à 3,174%. Le spread entre ces deux obligations s’élève désormais à plus de 80 points de base, avec un élargissement d’environ 25 points de base en une semaine. Il s’agit du différentiel hebdomadaire le plus important depuis 2011, période durant laquelle la zone euro était en proie à une crise de la dette souveraine qui avait conduit à de multiples plans de sauvetage des Etats et des banques.

« Il est vraiment difficile d’ignorer les parallèles avec la crise de la dette souveraine de 2011-2012 », a déclaré Justin Onuekwusi, directeur des investissements chez St. James’s Place.

“Si l’on regarde cette période, des thèmes très similaires sont au centre de l’attention : les élections, les spreads de la dette souveraine, la viabilité de la dette, sans aucun signe réel de ce qui pourrait arrêter cet élan.” , il ajoute.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans a baissé de 3,8 points de base, à 4,2093%.

CHANGEMENTS

Le dollar a avancé de 0,24% vendredi face à un panier de devises de référence, pour atteindre un plus haut d’un mois.

L’euro recule de 0,32%, à 1,0701 dollar, se dirigeant vers une baisse hebdomadaire de 1%, la plus importante depuis deux mois sur fond de risque politique en France.

“Le parti d’Emmanuel Macron a subi un revers important lors des élections européennes, et des résultats défavorables lors des prochaines élections pourraient exacerber les inquiétudes quant à la viabilité de la dette du pays”, écrit Erik-Jan van Harn, stratège macro chez Rabobank.

Le yen est tombé vendredi à son plus bas niveau depuis plus d’un mois, à 158,25 contre dollar, la Banque du Japon (BoJ) ayant laissé ses taux directeurs inchangés et annoncé qu’elle présenterait un plan de relance détaillé en juillet. réduction de son bilan.

HUILE

Le marché pétrolier est en légère hausse et se dirige vers sa meilleure performance hebdomadaire depuis deux mois, bénéficiant de fortes projections de demande de brut.

Le Brent a avancé de 0,18% à 82,90 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a augmenté de 0,04% à 78,65 dollars.

Les deux références pétrolières pourraient gagner près de 4% sur l’ensemble de la semaine.

PRINCIPAL INDICATEUR ÉCONOMIQUE À L’ORDRE DU JOUR DU 14 JUIN : PAYS INDICATEUR GMT PÉRIODE CONSENSUS PRÉCÉDENT USA 14h00 Moral des ménages (Université juin 72,0 69,1

of Michigan) (Écrit par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)

 
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