« Si vous utilisez votre kit Starlink dans une zone autre que les zones désignées comme « Disponibles » sur la carte de disponibilité Starlink, nous souhaitons vous rappeler qu’il s’agit d’une violation des conditions de Starlink. Voici un extrait d’un long email que la filiale de EspaceX envoyé à plusieurs de ses abonnés. Starlink précise en outre qu’au 30 avril, les utilisateurs « vous ne pourrez alors plus vous connecter à Internet, sauf pour accéder à votre compte Starlink où vous pourrez effectuer les mises à jour ». Le problème ici n’est pas tant l’envoi d’un message rappelant les règles que le moment où ce rappel est effectué. Il y a quelques jours, le gouvernement du Zimbabwe a demandé à SpaceX de mettre un terme à toute utilisation non autorisée de Starlink dans le pays jusqu’à ce que l’entreprise reçoive l’approbation de sa licence, une demande qui pourrait être perçue comme un moyen de limiter la liberté de communication des citoyens à une époque où Le Zimbabwe traverse une crise économique majeure (au point d’avoir dû très récemment abandonner sa propre monnaie nationale, beaucoup trop dévaluée).
Un coup de pouce à certains régimes peu soucieux des droits de l’homme ?
D’autres encore ironisent sur le fait que Starlink semble plus soucieux de se conformer aux injonctions du gouvernement zimbabwéen que de limiter l’accès des troupes russes aux antennes Starlink vendues sur les marchés parallèles. Le durcissement de Starlink risque également de pénaliser les groupes de citoyens-activistes du monde entier. En Iran, par exemple, des militants opposés au régime de Téhéran ont réussi à introduire clandestinement des unités Starlink dans le pays afin d’accéder à une version non filtrée/censurée d’Internet.
