47e édition du Salon du livre de Montréal s’est déroulée sur cinq jours remplis de rencontres, de conférences, de signatures et de célébrations. Au total, 92 000 visiteurs ont déambulé parmi les quelque 695 stands de la maison d’édition et les différents espaces dédiés aux fanzines, à la littérature indigène, à la jeunesse, aux événements et activités liés au livre et à la lecture culturelle.
Au total, 5 500 séances d’autographes ont été organisées avec la participation d’environ 2 000 auteurs et illustrateurs. Julie Doucet, Kev Lambert, Yara El-Ghadban, Danny Lafferrière, Martine Delvaux, ils sont venus à la rencontre de leur public. Le tout encadré par une équipe de 425 bénévoles en t-shirt orange.
Les jeunes et l’avenir
Cette année, près de 50 % du Salon et de sa programmation étaient dédiés au jeune public. Parmi les jeunes visiteurs, 20 000 élèves du primaire et du secondaire étaient présents lors des matinées scolaires, depuis les premiers jours de la Mostra.
Parmi les expériences qu’ils ont pu y vivre, les « Défis littéraires » ont connu un grand succès, pour tester leurs connaissances du monde littéraire. Ainsi que les débats nombreux et passionnants, notamment sur l’adolescence et le passage à l’âge adulte et sur la manière de se percevoir et de se présenter au monde, « Devenir soi-même, s’affirmer comme queer », sur les problèmes de santé mentale, « Quand les pensées intrusives prendre racine », ou des façons de vivre le monde à l’ère de l’éco-anxiété.
A la librairie Le Port de Tête, le philosophe Alain Denéault s’est entretenu avec son éditeur Mark Fortier, de Lux, pour une exploration de son nouveau livre : Échoué! Car le Salon du livre de Montréal a aussi été l’occasion de nombreux événements qui se sont déroulés à l’extérieur des murs du Palais des congrès, tout au long du mois de novembre.
Les prix littéraires du Salon
La grande nouveauté de cette édition reste la première livraison de Prix littéraire Janette Bertrandun nouveau prix « pour célébrer l’engagement littéraire en faveur d’une société plus juste et égalitaire ». Le gagnant, Marie-Hélène Larochelleauteur de Toronto jamais bleu (Éditions Leméac), s’est démarqué dans une riche liste de cinq auteurs (dont également Léa Clermont-Dion, Martine Delvaux, Claudia Larochelle e Élise Turcotte). Son roman parle de femmes itinérantes et de prostituées dans une ville indifférente à leur sort, alors que le Canada connaît actuellement une crise du logement sans précédent. « Ce moment était absolument unique, notamment grâce à la présence de Madame Bertrand et de Madame Marois, deux femmes très importantes qui ont brisé le plafond de verre. C’est aussi le but du salon : fédérer et grandir ensemble », commente le directeur général du salon, Olivier Gougeon.
IL Prix Fleury Mespletdécerné lors de la même soirée d’ouverture, il a été décerné à Jean-François Bouchardpour « son rôle actif au sein de maisons d’édition influentes et son implication dans des organisations clés ».
Enfin, le prix littéraire France-Québec/Francofonie 2024 a été décerné Éric Chacour pour son livre Ce que je sais de toi (Filippe Rey).
La Corée, invitée d’honneur
Quant au pays invité d’honneur cette année, le pavillon coréen était toujours plein. Pour célébrer l’Année d’échange culturel Corée/Canada 2024-2025, toute la richesse de la littérature et de la culture coréennes a été présentée pour voir, écouter et lire. Livres de l’écrivain coréen PeutPrix Nobel de littérature cette année, ils étaient évidemment à l’honneur. « Riche en partages et en actualités, ce 47èmee édition du Salon du livre de Montréal a confirmé son nouvel élan alors que la littérature québécoise n’a jamais été aussi rayonnante, plurielle et audacieuse ! », conclut-il Olivier Gougeon.