Osamu Suzuki, lors d’une conférence de presse à Tokyo, le 18 mai 2016 (AFP / TORU YAMANAKA)
Osamu Suzuki, figure emblématique du constructeur automobile et deux-roues japonais du même nom qu’il a dirigé pendant plus de quarante ans, est décédé mercredi d’un lymphome à l’âge de 94 ans, a annoncé vendredi le groupe.
Ce personnage charismatique, réputé pour son franc-parler et son humour, joue un rôle prépondérant dans le développement du groupe qu’il rejoint en 1958, supervisant notamment son entrée sur le segment des véhicules légers et son implantation sur le marché indien.
Né Osamu Matsuda en 1930, le futur patron épouse Shoko Suzuki, petite-fille du fondateur de l’entreprise, dont il prend le nom de famille. Il devient directeur du groupe en 1978.
C’est sous l’œil bienveillant du patriarche que Suzuki entre sur le marché des « kei cars », ces mini-voitures typiquement japonaises aux dimensions et à la puissance fixées par la loi, qui représentent aujourd’hui 36 % des ventes de véhicules dans le monde. Japon.
Suzuki a repris la première place de ce segment l’an dernier, dépassant son compatriote Daihatsu pour la première fois depuis 18 ans.
Osamu Suzuki avait tenté de nouer des alliances avec deux des plus grands constructeurs automobiles mondiaux, Volkswagen et General Motors, mais cela s’est soldé par un échec.
Suzuki, qui a fêté ses 100 ans en 2020, a également noué en 2017 un partenariat technologique avec son compatriote Toyota, consolidé par des participations croisées deux ans plus tard.
Osamu Suzuki a transmis le titre de CEO exécutif à son fils Toshihiro en 2015, avant de renoncer l’année suivante à ses autres fonctions au sein de l’entreprise, hormis celle de président du conseil d’administration, qu’il a quitté en 2021.