comment l’effet Léon Marchand a dopé la fréquentation des piscines autour de Toulouse

comment l’effet Léon Marchand a dopé la fréquentation des piscines autour de Toulouse
comment l’effet Léon Marchand a dopé la fréquentation des piscines autour de Toulouse

l’essentiel
Quatre mois après les JO de Paris, les clubs de natation du Haut-Garonne connaissent une hausse d’adhésion sans précédent, portée par les exploits du nageur toulousain Léon Marchand. Mais cette tendance est-elle durable ?

Ce n’est plus seulement une question de médailles. En Haute-Garonne, l’effet Léon Marchand a perturbé la dynamique des piscines. Si Les Dauphins du TOEC, son club d’origine, affichent une hausse de 30 % de ses adhérents, l’engouement touche aussi les piscines voisines. Damien Martins, du TOAC, parle d’une « grosse explosion » qui a obligé les clubs à gérer la saturation des créneaux : « les gens se sont réveillés après les Jeux ». A Muret, 150 demandes ont été refusées. Jean-Pierre Thiers, entraîneur au Club Nautique de Balma, confirme l’impact immédiat des performances françaises aux JO sur les clubs.

Divers membres

L’afflux concerne aussi bien les jeunes que les adultes. A la piscine Alban Minville, les nouveaux nageurs ont entre 30 et 45 ans, tandis que chez les 18-24 ans, on note également une forte progression. A Balma, les enfants sont fidèles et les adultes découvrent ou reprennent la natation. Théophane Brillaud, responsable des piscines de Blagnac, constate que « l’effet JO a boosté une dynamique déjà existante » avec une augmentation de 10 % des places dans son école de natation.

A lire aussi :
Léon Marchand : « Je t’attends ! » Le champion olympique du 200 m nage libre défie un nageur vedette et rêve d’un affrontement compétitif

Un engouement passager ?

Certains experts anticipent cependant un retour à la normale. Damien Martins prédit que beaucoup abandonneront après une saison, trouvant la natation plus exigeante qu’on ne l’imaginait. « On aura certainement un drop la saison prochaine, beaucoup de jeunes arrivent en se disant ça va être facile et abandonnera après la première année. Maintenir l’intérêt du public nécessitera également une couverture médiatique constante. À Muret et Blagnac, les perspectives sont plus optimistes. La piscine Aqualudia compte 250 à 350 000 usagers annuels et insiste sur l’apprentissage de la natation. « Contrairement à d’autres sports, savoir nager est une nécessité. Inscription des parents
leurs enfants pour cette raison, nous serons probablement complets l’année prochaine”, explique l’entraîneur de l’Avenir Muretain Natation. Théophane Brillaud pense que « le public nageur a toujours existé et continuera d’exister ».

A lire aussi :
JO Paris 2024 : « Le nouvel élu ! » Léon Marchand récompensé par un (nouveau) titre honorifique, Antoine Dupont n’est pas loin derrière

Des infrastructures sous pression

Malgré cet engouement, les infrastructures peinent à suivre le rythme. La rénovation de la piscine Alban Minville en 2021 reste une exception, alors que la plupart des clubs interrogés soulignent le manque de moyens. Le coach de l’Avenir Muretain souligne qu’il est crucial de disposer de sauveteurs qualifiés. “On ne peut pas fonctionner avec des bénévoles, c’est un sport à risque et il y a un manque de sauveteurs”, insistant également sur la piscine jugée “trop ​​chère” par la municipalité. Si l’effet Léon Marchand a séduit de nombreux pratiquants, la natation reste un sport physique et peu médiatisé auprès des clubs manquant de moyens. Il va falloir continuer à mouiller le maillot de bain !

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Offres du jour – Fusions et acquisitions – 27/12/2024 à 22h03
NEXT Nicolas Batum évoque la différence entre Gobert et Wembanyama : « Il est capable de…