« L’Atelier Rouge » de Matisse, une œuvre fondamentale de l’art moderne exposée à la Fondation Vuitton

« L’Atelier Rouge » de Matisse, une œuvre fondamentale de l’art moderne exposée à la Fondation Vuitton
« L’Atelier Rouge » de Matisse, une œuvre fondamentale de l’art moderne exposée à la Fondation Vuitton

L’Atelier Rouge qui a inspiré d’innombrables peintres abstraits américains, ce qu’Henri Matisse ignorait lorsqu’il peignit cette œuvre en 1911, est exposée à la Fondation Vuitton à Paris, où elle pourrait révéler certains de ses secrets. L’exposition rassemble pour la première fois toutes les œuvres présentes dans ce tableau. Certains sont célèbres, comme Le jeune marin II (1906), exposé en France pour la première fois depuis 31 ans. D’autres le sont moins, comme Corse, le vieux moulin (1898). A voir du 4 mai au 9 septembre 2024.

La planche peinte par Matisse en 1907 figurant au premier plan de L’Atelier Rouge Il provient de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée de New York en 1949 et qui est l’une de ses œuvres les plus prestigieuses, selon Ann Temkin, sa conservatrice en chef. Des documents d’archives inédits et d’autres ouvrages éclairent le contexte de création de cette “peinture énigmatique”selon l’expression de la commissaire générale Suzanne Pagé, tels que La fenêtre bleue (1913) exposé au MoMA et Grand intérieur rouge (1948) qui provient du Musée d’Art Moderne du Centre Pompidou.

L’exposition s’ouvre sur une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu’il avait réalisé “Quelque chose de nouveau”. “Chtchoukine lui a commandé, acheté d’innombrables tableaux, dont “La Danse” et “L’Atelier Rose”, mais cette fois il refusedit Suzanne Pagé. Dans sa première phase, les murs de l’atelier étaient bleus avec des rayures vertes, le sol rose et les meubles ocre, représentant un intérieur aux accents traditionnels. Matisse le laisse reposer un mois et il le recouvrira entièrement de rouge vénitien très rapidement avec une technique très fébrile.elle élabore.

Matisse « Il ne l’a pas très bien expliqué lui-même. Il a eu une révélation ». Le tableau sera « Fonction manifeste pour tous les artistes expressionnistes américains et la génération suivante, comme Mark Rothko puis Ellsworth Kelly. La représentation est abolie au profit de l’abstraction. », ajoute Mme Pagé. À l’époque, souligne-t-elle, “Tout le monde pensait que Matisse tombait dans une sorte d’errance”.

Présentée à Londres, elle reçut un accueil très froid, comme à New York, Boston et Chicago plus tard, au prestigieux Armory Show. Il finit dans un club privé à Londres avant d’être vendu à un galeriste new-yorkais en 1940, puis d’entrer au MoMA en 1949.

« L’histoire de l’art n’aurait pas été la même sans lui. C’est l’une des peintures les plus audacieuses de Matisse, qu’il a réalisée à l’aube de son 40e anniversaire, et c’est un moment d’expérimentation dans son œuvre qui a le plus influencé l’histoire de l’art pour le reste du XXe siècle.assure Ann Temkin, conservatrice en chef du MoMA. « Lorsqu’il arrive au MoMA en 1949, c’est à l’époque où les artistes commencent à utiliser les très grands formats avec des peintures pleines de couleurs. On raconte que l’épouse de Rothko se plaignait qu’il allait toujours admirer « L’Atelier Rouge », ce à quoi il aurait répondu que sans lui, elle n’aurait pas la maison dans laquelle elle vivait, une manière de dire que lui-même n’a pas eu la carrière qu’il a eue »confie-t-elle.

Aux côtés de Matisse, la fondation présente une exposition consacrée à un artiste abstrait américain, Ellsworth Kelly (1923-2015), la plus grande de cette envergure organisée à Paris où il a vécu plusieurs années, intitulée Formes et couleurs, le Glenstone Museum (Potomac, Maryland). Connu pour ses œuvres monochromes, à mi-chemin entre peinture et sculpture, Ellsworth Kelly a également conçu le décor de son auditorium pour la Fondation Vuitton, juste avant sa mort.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV l’œuvre monumentale de l’artiste niçois César Malfi inaugurée à Fréjus
NEXT Bordeaux n’accueillera pas la Fondation Gandur, elle ira à Caen