Ce jeudi 3 octobre 2024, dans le cadre de la lutte antidopage, l’Arcom, le gendarme français de l’audiovisuel, a épinglé plusieurs chaînes du pays. Pour quoi ?
L’Arcomle gendarme français de l’audiovisuel, pointé du doigt plusieurs chaînes de télévisionce jeudi 3 octobre 2024.
Obligations non respectées
Les chaînes Eurosport 2 et franceinfo sont pointés du doigt comme n’ayant pas respecté leurs obligations de participer à la lutte antidopage en 2022 et 2023. La chaîne payante RMC Sport 1 est également citée pour ses manquements en 2022, où elle n’a diffusé qu’un seul programme « en dehors de la tranche horaire imposée ». En vertu d’une loi de 2012, les chaînes doivent contribuer »dans la lutte contre le dopage et la protection des personnes pratiquant des activités physiques et sportives » en diffusant au moins une fois par an des programmes de plus de 2 minutes sur ces sujets.
Le bouquet de chaînes payantes Eurosport a indiqué ne pas diffuser les programmes requis uniquement sur la chaîne Eurosport 1quitter Eurosport 2 pour se faire épingler. Quant à la chaîne publique d’information en continu franceinfoelle fait partie des coupables parce qu’elle n’a pas fourni Arcom sa contribution pour 2022 et 2023, contrairement aux chaînes de France Télévisions qui ont rempli leurs obligations.
Quels chiffres ces dernières années ?
Au total en 2022, sur les 33 chaînes nationales concernées, 21 ont pleinement appliqué les règles et 9 partiellement. L’année dernière, ils étaient plus nombreux : sur 36 chaînes, 28 ont respecté pleinement les obligations et 6 partiellement. Les « angles » proposés par les éditeurs étaient «varié, tant dans le cadre du sport amateur que professionnel, et parfois en s’adressant spécifiquement au jeune public », se félicite Arcom.
A l’approche des Jeux Olympiques de Paris, « l’échéance, importante pour la lutte antidopage française, a régulièrement été mentionné dans les programmes déclarés», note l’autorité indépendante. Elle observe cependant que « les formats courts, ou les séquences d’une durée inférieure à deux minutes, représentent toujours une part trop importante émissions déclarées par les éditeurs ».