De la brasserie Cambier à Croix, il ne reste plus grand chose après l’incendie qui a eu lieu très tôt le matin du 31 décembre. Outre l’origine de l’incendie, d’autres questions restent en suspens : la production de bières va-t-elle continuer ? Le bar lillois Sikaru fonctionnera-t-il normalement ? Jean-Christophe Cambier répond.
Ce samedi 4 janvier, Jean-Christophe Cambier s’est rendu pour la première fois dans sa brasserie de Croix après l’incendie qui a tout détruit le 31 décembre. “J’étais en vacances à la montagne quand l’incendie s’est déclaré» dit le créateur de la bière Mongy. La production, les cuves, la brasserie… tout est HS, il n’y a pas grand chose à récupérer. Le bâtiment sera entièrement rasé.»
Cambier finit donc par être un «victime collatérale» d’un incendie qui s’est déclaré chez Euro Pare-Brise+, l’entreprise voisine. Et pour le moment, on ne connaît pas encore l’origine de l’incendie.
La solidarité des brasseurs en action
Mais dans cette tragédie, il y a quand même de bonnes nouvelles. “Mon stock est intact, comme il l’était dans un autre bâtiment. Nous allons pouvoir continuer à vendre nos bières dans notre bar Sikaru à Lille, et approvisionner nos clients professionnels pendant un mois à un mois et demi.“
Et puis, fini les Mongy, les double citra, les New French IPA et les bières éphémères ? C’est sans compter l’élan de solidarité de la famille brassicole et la détermination de Jean-Christophe qui veut «rebondir très vite.“
“J’ai reçu plusieurs appels de collègues désireux de brasser mes bières et qui sont en région, dans le reste de la France ou en Belgique.explique l’ingénieur brasseur. J’essaie de voir avec qui je peux le faire tout en gardant le même volume de production ainsi que le qualité et régularité de nos bières. Je veux qu’on ne ressente aucune différence et je serai là pour superviser.
Il prévoit également des collaborations avec d’autres brasseries pour continuer à fabriquer une ou deux bières éphémères par mois. “Je ne peux pas promettre qu’il n’y aura pas de pénurie au cours des deux premières semaines de janvier, mais j’ai déjà des appels et des rendez-vous prévus pour tout mettre en place et je peux proposer des bières à des amis. Autrement dit, la brasserie Cambier n’est pas morte.
Cagnotte en ligne
Mais elle aura encore besoin du coup de main de ses fidèles clients. Car si l’assurance va intervenir pour les millions d’euros de matériel perdu, JC Cambier a encore besoin de fûts neufs pour se remettre dans la course. Une cagnotte en ligne sera mise en place dans les prochains jours (voire heures).
Et pour la future brasserie Cambier ?
Une autre question nous trotte en tête : la brasserie Cambier et sa taproom resteront-elles dans la métropole lilloise ? Car ce n’est actuellement pas rue Jean-Monnet à Croix que le spot va pouvoir être reconstruit. Une fois le bâtiment rasé, il faudra du temps avant qu’un autre soit construit.
“Pour l’instant, tout est à voir, on ne sait pas, termine le brasseur. Ce qu’on sait, c’est qu’on veut rester dans la métropole lilloise. Je souhaite que nous restions une brasserie urbaine à taille humaine, accessible en transports en commun, avec une taproom. Et pour le prochain, nous voulons le rendre encore meilleur.» Une affaire houblonnée à suivre.