Un tribunal de l’État de New York a annoncé qu’il condamnerait le président américain nouvellement élu Donald Trump pour sa culpabilité dans le scandale de corruption le 10 janvier, avant son investiture.
M. Trump a été reconnu coupable en mai dernier de falsification de dossiers commerciaux afin de dissimuler des pots-de-vin versés à une actrice de films pour adultes. Il devient ainsi le premier président des États-Unis à être reconnu coupable d’un crime.
Le tribunal avait reporté le prononcé de la peine en raison de l’impact possible sur la campagne électorale de M. Trump. Il a également examiné la demande des avocats de la défense d’annuler le verdict. Cependant, la date du verdict a été annoncée vendredi dans une décision écrite.
La Cour a déclaré qu’elle reconnaissait l’importance d’équilibrer ce qu’elle appelle des facteurs « apparemment concurrents », à savoir « garantir que le pouvoir exécutif soit libre de s’acquitter pleinement des fonctions de président et de sauvegarder les intérêts de la nation », et de garantir que « la décision » de la Cour suprême et les attentes des citoyens sont respectées, à savoir que tous sont égaux et que personne n’est au-dessus des lois ».
Dans un geste inhabituel, la Cour a annoncé avant le prononcé de la peine son « intention de ne pas imposer de peine d’emprisonnement ».
Le tribunal a également indiqué qu’il permettrait à M. Trump de comparaître en personne ou virtuellement lors du prononcé de la peine.
Les médias américains affirment que les avocats de la défense de M. Trump pourraient tenter d’empêcher la condamnation et qu’elle pourrait être reportée jusqu’à ce qu’il ait terminé son nouveau mandat.
Après la décision du tribunal, M. Trump a vivement réagi. Il a déclaré dans un message sur les réseaux sociaux : « Cette attaque politique illégitime n’est rien de plus qu’une mascarade fabriquée de toutes pièces. » Il a accusé le juge d’avoir rendu une ordonnance « sciemment illégale » et « inconstitutionnelle ». M. Trump a également déclaré : « Il est temps de mettre fin une fois pour toutes à la guerre juridique. »