Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé ce jeudi qu’il “ne prend pas la France au sérieux”.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a donné jeudi une conférence de presse. Et au lendemain de l’annonce de l’arrivée très prochaine des Mirage 2000-5F français dans le conflit, le chef de la diplomatie russe a gardé quelques piques à l’égard de la France.
Il a ainsi indiqué « ne pas prendre au sérieux » les dirigeants français. Et le ministre de Poutine a révélé que la France aurait tenté une approche secrète pour résoudre le conflit en Ukraine. “Nos collègues français nous ont contactés par des canaux fermés”, a-t-il déclaré en réponse à un journaliste français.
Pour Lavrov, ces messages « allaient à l’encontre de la position officielle de l’Occident qui ne veut pas de dialogue sur l’Ukraine sans l’Ukraine ».
Mais « en même temps, la France est le principal initiateur de l’envoi de soi-disant troupes de maintien de la paix en Ukraine ». “Il entraîne des unités de combat des forces armées ukrainiennes sur son territoire et déclare directement qu’il est nécessaire de continuer à bombarder la Russie.” “Ce genre de comportement ambigu ne nous incite pas à prendre au sérieux ce qui se passe à l’initiative de nos collègues français”, a déclaré M. Lavrov.
Sans que cela soit surprenant, cette accusation de Lavrov intervient quelques heures après l’annonce de la fin de la formation des pilotes et mécaniciens ukrainiens sur les Mirage 2000-5F. Promis à l’Ukraine par la France pour le premier trimestre 2025, ces Mirage pourraient donc intervenir dans le conflit dès janvier.
Lavrov a toutefois indiqué que « la Russie est prête à entendre ce que ses collègues français ont à dire sur la résolution du conflit ukrainien ».
Prêt à entendre Trump mais pas avec des discours « dénués de sens »
Le ministre russe des Affaires étrangères a également souligné que la Russie était prête à engager des consultations avec l’administration du président élu américain Donald Trump pour résoudre le conflit en Ukraine, mais que « des discours vides de sens ne conviendraient pas à Moscou ». a indiqué l’agence de presse russe Ria Novosti. La Russie considère également qu’un cessez-le-feu « ne mènerait nulle part ». “Nous avons besoin d’accords juridiques définitifs qui établiront toutes les conditions pour assurer la sécurité de la Fédération de Russie et les intérêts légitimes de sécurité de nos voisins, mais dans un contexte qui établira de manière juridique internationale l’impossibilité de violer ces accords”.
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