L’excédent commercial de la avec le Royaume-Uni se détériore depuis le Brexit

L’excédent commercial de la avec le Royaume-Uni se détériore depuis le Brexit
L’excédent commercial de la France avec le Royaume-Uni se détériore depuis le Brexit

Trois ans après le Brexit, la continue d’afficher un excédent commercial avec le Royaume-Uni, et c’est même le premier, selon une étude de la Direction générale des douanes publiée ce vendredi. Cet excédent s’est élevé à 9,6 milliards d’euros en 2023. Les exportations ont atteint 35,9 milliards d’euros, tandis que les importations se sont élevées à 26,3 milliards d’euros. Ce solde est toutefois en baisse de 2,5 milliards d’euros, soit près de 20 %, par rapport à 2018, qui sert de référence avant le Brexit et la crise du Covid.

Cette dégradation s’explique par une hausse des importations (+5,5 milliards d’euros) supérieure à celle des exportations (+3 milliards d’euros), affectant « la plupart des produits échangés », détaille l’étude. Seuls les soldes des matériels et machines de transport se sont améliorés. Les exportations de produits aéronautiques vers le Royaume-Uni ont presque doublé (+83%), et les exportations d’automobiles ont également fortement augmenté (+62%), selon les douanes.

« Flux commerciaux de quasi-transit »

« Exception notablenote l’étude, la part du Royaume-Uni dans les importations françaises est restée stable sur la période »à 3,7%, alors que cette part a diminué pour “presque tout” d’autres pays européens, à l’exception de la Slovaquie et de Chypre. Le rapport explique l’augmentation des importations du Royaume-Uni vers la France par « l’apparition de flux commerciaux de quasi-transit, non comptabilisés avant le Brexit »qui sont à l’origine de « l’essentiel de la détérioration de l’équilibre ».

La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE) le 31 janvier 2020, suivie de sa sortie du territoire douanier l’année suivante, ont contraint la plupart des entreprises européennes important des produits britanniques à payer des droits de douane. Résultat : de nombreuses marchandises traversent la Manche pour être « dédouanées » en France avant d’être réexportées vers un autre pays de l’UE. Les experts appellent cela « flux d’importation quasi-transit ».

Londres se tourne vers le reste du monde

Les douanes indiquent également que, dans le même temps, “Le nombre total d’entreprises important des marchandises du Royaume-Uni vers la France a diminué de plus d’un tiers (-34%) entre 2018 et 2023”, tandis qu’en même temps, « Le nombre total d’entreprises important des marchandises en provenance d’Italie, d’Allemagne et de Suisse en France est en augmentation significative, respectivement de 49 %, 41 % et 6 % ». Concernant les entreprises exportatrices, hors petits opérateurs, leur nombre est en légère baisse (-6%).

Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte où Londres a réorienté ses échanges commerciaux vers les pays extérieurs à l’UE. « Globalement, le commerce extérieur a perdu en intensité entre le Royaume-Uni d’une part et l’Union européenne (UE) d’autre part. Depuis le Brexit, le Royaume-Uni s’est davantage tourné vers le reste du monde. »décrit le rapport. La part de l’UE dans les importations britanniques est passée de 52 % à 40 % en cinq ans, tandis que celle de la Chine et des États-Unis a augmenté, de 9 % à 13 % pour Pékin et de 9 % à 12 % pour Washington.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV 800 passagers d’Eurostar bloqués pendant plus de trois heures dans le train
NEXT des escapades inoubliables pour terminer 2024 en beauté